Le 17/12/2024 à Anthéa – Antibes (06).
Une salle comble pour accueillir le mythique groupe Magma au théâtre Anthéa d’Antibes. Leur dernier passage dans la région date déjà de 2019 et pour les fans avides, c’est aussi le seul concert du groupe en 2024. Certains sont venus de loin pour cet évènement!
On retrouve le lineup du dernier disque qui fait la part belle aux voix, une chanteuse Stella Vander; un chanteur, Hervé Aknin et quatre choristes, Isabelle Feuillebois, Caroline Indjein, Sylvie Fisichella, Laura Guarrato. Deux claviers Simon Goubert et Thierry Eliez (il donne de la voix par moments); Rudy Blas est à la guitare, Jimmy Top à la basse et, au fond, au centre, à la batterie et au chant: Christian Vander. Au début du set, nous avons, en avant-première, quelques morceaux du nouveau répertoire. Une très belle suite en 3 parties intitulée K.A I, II, III, presque une heure ininterrompue. Explosions de voix, de sons et de lumières. Du pur Magma, dans une ambiance rose, orange et bleue, Puis le concert continue par des morceaux déjà connus, pour certains vieux de plus de plus de 40 ans. « Hakëhn Deïs », un extrait du dernier album, (Kärthël – 2022), ce titre semble dans la même veine mais la composition date de 1978! Un petit interlude en trio, les deux claviers et la basse, un vieux thème de Michel Grailler « Auroville ». La force tranquille du piano électrique de Simon Goubert face à la faconde des synthés Thierry Eliez avec pour juge-arbitre, Jimmy Top imperturbable qui tricote sa ligne de basse. Retour des autres musiciens, un roadie amène un micro au batteur qui entame le fameux « Hhai », un millésime 1975 toujours aussi tanique et tonique. On ne se lasse pas de ce « Hhai », entrelacs de chanteurs et de choristes, le guitariste fait frémir, rugir plutôt, sa magnifique Les Paul…
Fausse sortie. Rappel, un micro est placé au centre de la scène pour Christian Vander. Simon Goubert se dirige vers la batterie délaissée par son titulaire. Comme dans une sorte de Retrospektïw, Christian Vander attaque « La Dawotsïn », voix grave, posé. Une fois de plus superbe boulot des choristes, Hervé Aknin et Stella Vander restent un peu en retrait dirait-on. Les cymbales de Simon Goubert semblent répercuter, ponctuer le chant. Après presque deux heures sur scène, le dernier morceau sera « Dëhndë ». Après un dernier salut, le groupe quitte la scène. La salle se vide, certains, déjà bien équipés pourtant, se précipitent vers le merchandising dans le hall, d’autres enfourchent leur fier destrier, s’engouffrent dans leur véhicule pour rejoindre, des sons pleins les oreilles, leur home.
Quel bonheur ce concert!
Jacques Lerognon
