Si la salle ne l’était pas tout à fait, la scène était complètement pleine ce vendredi de décembre au BSpot. Caser les 9 musiciens a dû nécessiter quelques contorsions, mais les Philadelphia Blues Messengers, un groupe semi pro mais puissamment efficace ont dû jouer dans des endroits bien plus exiguë en Pennsylvanie. Une revue rythm & blues, on n’en a pas vu et entendu à Nice dans un club depuis bien longtemps et les musiciens de Lisa Chavous ont ça dans le sang. Ils commencent par chauffer la salle pendant une bonne demie heure, le batteur chante un petit blues des familles pour se (nous) mettre en train, puis un petit boggie bien carré, interprété par l’harmoniciste (avocat dans le civil), l’un des deux guitaristes s’amuse avec un morceau en partie en français. Puis « The vedette » entre en scène, cheveux blonds platine, robe courte et voix puissante. Une Tina Turner de ce nouveau siècle. Les chansons, les chorus s’enchainent avec une énergie communicative jusqu’à un “Mustang Sally” qui finissait le set dans une furie contagieuse laissant les spectateurs haletants aller quérir au bar de quoi se rafraîchir avant une seconde partie qui promettait déjà d’être encore plus chaude.