Le 14/07/21 à La Pinède Gould – Antibes Juan-les-Pins (06).
La soirée du 14 juillet au Jazz à Juan est toujours festive. Et quand elle accueille un marching band nommé Nice-Orléans Jazz Orchestra, on sait que la fête sera de la partie. Mais auparavant, faisons notre traditionnelle escale dans la petite pinède, au Jammin Summer Sessions, où joue le Josiah Woodson Qunintessentiel. Le groupe animé par Josiah Woodson, tour à tour à la trompette et à la guitare, joue un jazz moderne, électrique et chaleureux. Ils feront une reprise magistrale de “Ohio” de Neil Young.
Puis, mené par le trompettiste et chanteur de Treme, James Andrews, le N.O.J.O investi la grande scène du “JàJ”, dos à la mer. Soleil radieux, on se retrouve en Louisiane. Rythmés par deux soubassophones (une homme, une femme), ils déclineront les grands hits de “Bourbon Street” à “When The Saints” en passant par le déjanté “Mardi Gras” et le petit écart dans la “St James Infirmary”. Les trois choristes enchantent le public. On eut aimé que cela dure plus longtemps mais deux autres groupes piaffent d’impatience dans les coulisses.
Foehn Trio prend place. Claviers, contrebasse et batterie, tous trois bardés de dispositifs électroniques. Si le nom du groupe évoque un vent chaud, leur musique l’est moins. Entrainée par des rythmiques subtiles mais ardues, l’émotion éclos des mélodies du piano et du jeu très expressif des trois instrumentistes. Et quand il s’essaye à revisiter la première Gnossienne d’Erik Satie, la magie opère à nouveau.
Le magnifique feu d’artifice, auquel se mêle en invité surprise la lune, nous sert d’entracte et de mise en bouche avant l’arrivée de Vincent Peirani et ses amis. Une autre explosion de sons, de musique et de joie.
L’accordéoniste est avec son quintet, Living Being, et deux autres adeptes du piano à bretelles. Daniel Mille et Marc Berthoumieux, le rejoignent ainsi que le pianiste venu tout droit (ou presque) de Cuba Harold López Nussa. Le jazz et l’accordéon font bon ménage même quand il y en a trois. Bien sûr, on revient à des rythmes brésiliens ou des airs de tango entre deux thèmes plus audacieux. La complicité de Peirani avec Emile Parisien est une fois encore manifeste. Tous les musiciens sont radieux. Un moment, le cubain entremêle ses notes avec le ressac de la mer (un léger vent s’est levé). Magie de la nature et de la musique. Petite escapade vers le blues avec l’arrivée de l’harmoniciste Charles Pasi qui dédie l’une de ses chansons à Jean-René Palacio. On est déjà demain mais il semble ne pas vouloir s’arrêter. Il le faudra bien portant. Un rappel, deux rappels. Les techniciens, indispensables hommes et fermes de l’ombre, peuvent commencer à démonter le matériel.
Jacques Lerognon