JAZZ A JUAN: KENNY GARRETT – JAZZ AT LINCOLN CENTER ORCHESTRA

0
215
LIVEREPORT-Jazz-à-Juan-Winton-Marsalis

Le 11/07/21 à la Pinède Gould – Antibes Juan-les-Pins (06).

La soirée commence par un passage par la petite pinède pour le concert du Cascino Trio. Pour se prémunir des effets d’un soleil encore très chaud, certains spectateurs ont choisi de s’asseoir dans l’herbe à l’ombre des pins. Presque une heure d’un jazz chaleureux aux parfums d’Italie, d’Afrique et d’Espagne.

Puis, le temps de passer les nombreux contrôles, on rejoint le sable de la grande pinède pour le concert de Kenny Garrett. Une belle formation avec Vernell Brown (piano), Eric Wheeler (basse), Rudy Bird (percussions), Mark Whitfield Jr (batterie). Le batteur est volubile et vigoureux, habilement secondé par un percussionniste à la frappe élégante et rieuse. Quant à Kenny Garrett, il a l’alto fringant, il chantonne parfois aussi. Il puise dans les thèmes de son dernier enregistrement y ajoute quelques nouveautés. Après un passage plutôt free jazz, un morceau très Coltranien entamé à 4, il passe en trio sans piano, en duo avec le batteur puis dans un long solo où il cite le grand John et Frère Jacques. Même les cigales se régalent. En final, son tube, « Happy People ». Il fera se lever tous les spectateurs pour l’accompagner, plus ou moins à contre temps.

Mais le meilleur de la soirée reste à venir, le temps d’installer les nombreux pupitres pour le Lincoln Center Jazz Orchestra dirigé par la légende de la trompette Wynton Marsalis. Seize musiciens, dans d’impeccables costumes gris avec cravates à rayures prennent place. Les instruments rutilants renvoient l’éclats des spots. Ils commencent par revisiter « Freedom Suite » de Sonny Rollins. Ecrit pour un trio et réarrangé par le saxophoniste Victor Goines.

Puis grand moment, pendant presque une heure, ils jouent leur adaptation pour big band du mythique « Love Supreme » de John Coltrane. Doublement mythique puisque c’est sur cette même scène que John Coltrane a joué pour la première (et dernière fois) son chef d’œuvre en intégral et en public en 1965.

Il y a des concerts qui reste gravé dans nos mémoires, celui-là le sera et pour longtemps

Jacques Lerognon

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici