#NVmagLiveReport
Le 14/03/19 au Minotaure –Vallauris (06)
La salle du Minotaure, à Vallauris affiche quasiment complet quand, avec moins de quelques minutes de retard, Hugh Coltman, veste lamée argent sur chemise blanche, prend place devant son micro. Il est précédé par son batteur Raphael Chassin qui entame, à peine assis sur son tabouret, le riff d’intro (grosse caisse-tom basse) de “Civvy Street“. Tout le groupe est là. Trompette, trombone et sax baryton sur la gauche. Un peu en retrait, le guitariste Freddy Koella dirige la troupe du regard. A droite, caché derrière son soubassophone, Didier Havet pulse ses notes tandis que Gaël Rakotondrabe s’affaire sur son piano droit qui sonne un peu bastringue. De Vallauris, on est désormais à la Nouvelle Orléans, ça swingue, les cuivres s’encanaillent sur Sugar Coated Pill, la clarinette de Frédéric Couderc virevolte, le public est aux anges. Freddie Koella nous offre un superbe solo pour illustrer Lady Bird, suivit par la trompette de Jérôme Etcheberry. Entre les morceaux, Hugh Coltman nous entretient de ses pensées sur le brexit (il est anglais!) sur Trump et sur le souvenir merveilleux qu’est celui du premier baiser. Le trompettiste va faire un tour dans le public, le batteur s’offre un long solo pour introduire, “Caravan“, une reprise de Duke Ellington qui sera l’une des rares chansons à ne pas figurer dans l’album Who’s Happy? Un passage dans le bayou louisianais, Voodoo Working très enlevé avec le trombone de Jerry Edwards déchaîné. Petit passage plus folk, plus intime, le crooner s’efface un peu, Coltman prend sa guitare pour deux titres dont l’un chanté en partie en français et l’autre qui évoque son papa malade (All Slips Away). Puis retour at New Orleans avec une petite déambulation dans le public, qui annonce la fin du show. On ne le sait pas encore, mais trois rappels nous attentent dont le très tendre Little Big Man dédié à son fiston (qui, il l’espère, est au lit à cette heure!). Le public est enchanté, plusieurs personnes sont venues sans connaître la musique du groupe, simplement en faisant confiance à la programmation, par fidélité à la salle, et tous sont sortis ravis surtout qu’après, Hugh Coltman est venu se prêter à la séance de dédicaces, bavardages, selfies, sans compter son temps ni son sourire.
Jacques Lerognon