#NVmagLiveReport
Le 08/02/18 à la Salle Minotaure – Vallauris (06).
Tout le monde brûle d’impatience de voir apparaître derrière la fumée de la scène la silhouette du Grand Corps Malade. Il s’avance, grand et souriant, et la salle admirative est immédiatement happée dans le monde du personnage. Fabien nous confie les origines de l’album « Plan b » qu’il présente ce soir, lâche quelques vannes, et le show est lancé. Au fil d’un spectacle intime et chaleureux, le public découvre Grand Corps Malade en père de famille dévoué et passionné par ses bambins, préoccupé par certains travers de notre société et sa rencontre avec la bouleversante Yadna « Au feu rouge ». Mais surtout un franc-parleur, qui manipule les mots et jongle avec les rimes, un magicien du slam. En interprétant « La syllabe au rebond » ou encore « Accouphènes », il frappe la foule par la justesse de son phrasé, par l’élégante sobriété de ses compositions. A l’unisson, la salle s’attendrit et laisse couler quelques larmes face à la vague d’amour paternel de « Tu peux déjà », mais la bonne humeur et les rires sont maîtres-mots du concert. Les percussions endiablées de FeedBack rythment le show, et l’ambiance s’intensifie sur « J’suis pas rentré » et ses ondes éxotiques revigorantes. Entre anecdotes sur son fils qui rêve d’être astronaute et petites blagues géopolitiques, le slameur et ses musiciens nous offrent un duo avec Ehla sur « Poker » et le résultat séduit, parfait mélange entre délicatesse et puissance. Fabien communique avec ses fans, s’adresse à nous comme à de vieux potes, et s’improvise même professeur de chant sur « Ensemble », que la salle finit par reprendre en chœur. Après une dernière partie de rigolade à écouter Fabien raconter les conflits entre sa tête, son cœur et ses (couilles), la fin du spectacle approche et l’artiste nous livre quelques ultimes conseils, souvenirs de ses « 1000 vies », charades et sourires bienveillants, sous un tonnerre d’applaudissement, pas si mal pour un « Plan b ».
Enola Chagny
Photo : Amélie Lefebvre