Pour cette troisième soirée jazz & littératures du St Jazz Club à St Jean Cap Ferrat, on retrouvait le journaliste et producteur Franck Médioni pour une nouvelle étape sur la route du jazz à l’occasion de la parution de “Sound of Surprise, le Jazz en 100 disques” aux éditions Le Mot et le reste. Animée par Philippe Dejardin, cette rencontre a permis d’évoquer six grandes dames du jazz vocal. Au-dessus de toutes, pour longtemps encore, Billie Holiday. Puis Ella Fitzgerald et Sarah Vaughan pour compléter la trinité magique. Ensuite les places étaient plus convoitées, Médioni a choisi Dinah Washington et son phrasé blues inimitable, Anita O’Day, la seule blanche de la soirée, puis Jeanne Lee, moins connue, plus vocaliste que chanteuse, elle entraina le jazz vocal aux confins du free. Cette heure de discussion est vite passée, hélas, mais il restait encore le concert de Sébastien Jarrousse Quartet qui venait pour la première fois dans notre région. C’est avec la formation de leur deuxième CD qu’il se présente sur la scène de la salle Charlie Chaplin. Pierre-Alain Goualch au piano, Mauro Gargano à la contrebasse et Matthieu Chazarenc à la batterie. Inspirée du Hard Bop, leur musique ne se cantonne cependant pas à un genre. Certains morceaux sont d’un style plus moderne. Un jazz très écrit mais très chaleureux surtout dans les tempos rapides où le piano prenait une belle part en joutes amicales avec le saxophone. Les titres plus lents, tant au soprano qu’au ténor se faisant plus introspectifs dans les soli. Le groove discret du contrebassiste contrastait avec une véhémence certaine mais sympathique du batteur. Des deux très beaux sets, on reteindra particulièrement la grande intensité de leur interprétation de “Scratch” extrait du premier album du quartet. Pour ceux qui auraient manqué cette soirée, un nouveau St Jazz Club est programmé le 19 janvier.
Jacques Lerognon