FESTIVAL MANCA- KOSMA CONCERT

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#NVmagLiveReport

Le 07/12/17 au Conservatoire CNRR –Nice (06)

Ce concert de début de soirée du Festival MANCA, était entièrement consacré au violoncelle . Quatre musiciens, des violoncellistes donc, quatre compositeurs, quatre œuvres interprétées dont une en quatre parties. Quand on sait que l’instrument à quatre cordes, on se met à penser que tout est lié.
Le concert commence par un court “Ritratto” de Jean-Michel Giannelli. Une pièce, jouée par Paul Antoine de Rocca Serra, elle permet de bien appréhender les différentes sonorités du violoncelle moderne du grave profond à l’aigu soutenu. On rentre ensuite dans le vif du sujet avec une composition de Michel PascalSinueuses“, deux musiciens avec leur archet et un peu d’électronique pour donner du relief aux violoncelles. Un deuxième Ritratto de Giannelli, plus vif avant d’attaquer la pièce maitreesse du concert, une création qui porte le titre générique du concert CircaCello. Un long solo, interprété par Frédéric Audibert. Les effets électroniques ont ici toute leur place, et comme la salle de l’auditorium s’y prête bien, ceux-ci sont spatialisés, un peu derrière en haut, un peu à gauche puis à droite. La différence avec le jazz -Lockwood fait ça depuis 20 ans- c’est que les effets sont déclenchés par le compositeur lui-même, en régie depuis un MacBook et la console, point de pédalier aux pieds de l’interprète. Mais le résultat est passionnant, on vibre au son de chacune des cordes, littéralement plongé au cœur de la musique. Après deux nouveaux Portraits/Ritratti de Giannelli, quatre musiciens s’installent au centre de la scène, accompagnés, un peu en arrière, par deux percussionnistes derrière un immense tambour et un jeu de carillons tubulaires pour un quatuor d’Arvo Pärt, tout simplement magnifique. Musique du 20e siecle indéniablement mais fortement inspiré de la période baroque comme souvent dans l’œuvre du compositeur estonien. Une basse continue, la cadence et deux solistes puis tout se mêle. Un pur régal.
En guise de rappel ,on dit plutôt un bis dans ce cas, un petit moment plus léger, presque virevoltant, “Tango balade” de Thierry Muller. Le festival MANCA nous permet d’oser la musique contemporaine, après tout, c’est aussi la musique d’aujourd’hui et on y passe de très beaux et intenses instants.

Jacques Lerognon

Paul Antoine de Rocca Serra
pars

Frédéric Audibert
frederic Audibert

Frédéric Audibert & Guillermo Lefever
fred guillermo

Frédéric Lagarde Frédéric Audibert
deux fred

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