Une fois passées les bizarreries de Discodeine en duo batterie/synthés façon Zombie Zombie améliorés, une fois remis d’un Jimmy Edgar s’essayant à une techno minimale aucunement raccord avec le reste de sa carrière, et une fois endormi par une Dasha Rush s’inscrivant dans une même lignée bien peu captivante, il était grand temps de retrouver celui dont le terme “Detroit Techno” est synonyme du nom: Jeff Mills. Finie la récitation hyperactive de son catalogue personnel: posé, mixant avec tact et sans artifices dans un registre plus vaste qu’à son habitude tout en programmant à la volée sur sa boite à rythmes, spatial, groovy, minimaliste, décousu mais puissant, Mills peaufine le style qu’il a lui-même élaboré il y a presque 25 ans, défiant les modes et le temps. Génie.