CHOPIN JAZZ PROJECT

0
68

#NVMagLiveReport
Le 23/11/17 à la cave So What –La Gaude (06)

Jouer du Chopin en jazz paraissait un vrai challenge. Avant de rejoindre la cave-club du So What pour cette soirée de Jazz sous les Bigaradiers, j’ai donc mis sur la platine un vénérable vinyle de Chopin par Horowitz (Vladimir par Ted/Chubby). Et de fait, le compositeur polonais ne swingue pas vraiment. La tâche du Chopin Jazz Project allait être ardue. Et pourtant, il n’a fallu que quelques mesures pour que le charme opère. Le trio commence par un Air Martial revisité. La mélodie reste la même, le tempo est un peu accéléré. Claudio Célada joue le thème au piano, puis la contrebasse de Jean Cortes rentre en jeu. Quelques frappes discrètes de Piero Iannetti sur les cymbales. Plus de doute, on est en jazz. Le pianiste ne résiste pas longtemps avant de marquer les temps faibles de la main gauche. La syncope induit un swing à la fois discret et bien présent. Les morceaux s’enchaînent, ponctués d’anecdotes sur Chopin, narrées par le contrebassiste, responsable aussi de tous les arrangements. La Grande Valse Brillante fait très Paris des années folles. Le Nocturne N°1 très lent avec les balais du batteur qui effleurent à peine les peaux. On passera par plusieurs autres morceaux fameux de l’incorrigible Frédéric jusqu’au célèbre tube intitulé Suffocation par son éditeur, plus connu dans les versions de Gainsbourg ou Radiohead, le Prélude en Mi m, op 28. Pour finir le set.
En rappel, une composition de Liszt, longtemps attribuée à Chopin, mais on raconte que ces deux-là aimaient bien faire le bœuf au piano, même si on ne le disait probablement pas comme ça à l’époque. De septique à dubitatif, au départ, le chroniqueur de Nouvelle Vague est sorti du concert convaincu voire enthousiaste!

Jacques Lerognon

Piero Iannetti & Jean Cortes

Chopin Jazz Project

Claudio Célada

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici