Le 27/01/2024 au Dôme – Marseille (13).
Que se passe-t-il ? Les lumières allumées, Calogero se présente à son public, simplement, il salue tous ses admirateurs venus remplir la salle ce soir. Tranquillement, il prend place devant son piano et “Dénouement Heureux” de son dernier album commence. Que c’est beau, le concert débute sur une chanson touchante, les larmes ne vont pas déjà couler quand même ? Pour certaines et certains oui, et presque pour les autres, en tout cas beaucoup de personnes se tiennent la main en se balançant aux rythmes de la mélodie. Il joue un deuxième titre phare âgé de 20 ans : “Si Seulement Je Pouvais Lui Manquer”, qui après toutes ces années te prend toujours aux tripes de paroles en paroles, que nous chantons en même temps que le maestro de nos cœurs. Le live s’annonce riche en émotions. Cette entrée de scène est un choix judicieux, cela lui permet de voir ainsi toutes les personnes venues l’écouter. Simple, sans chichis, avec énormément “d‘A.M.O.U.R” ! Le titre éponyme introduit le show avec un jeu de lumières ou les spectateurs participent grâce au Bluetooth des portables connectés face au QR code affiché. Un effet de plus en plus utilisé qui donne un rendu dynamique et magique au spectacle vivant. Arrive, avec un petit clin d’œil de Calogero présent à Marseille ce soir : “Face à La Mer”. C’est parti, les bras se lèvent, et les vagues prennent vie parmi les lumières éclatantes rouges d’un décor d’immeubles urbains. Ils sont 8 musiciens à l’accompagner dont deux guitaristes, ce qui rend le son hyper rock qui résonne vraiment bien. Bravo, à l’équipe technique, car peu importe où nous étions placés, la qualité sonore était au rdv. Son splendide tube du dernier album, “Le Halle Des Départs” est illustré grâce aux visages du public chantant en cœur et défilant sur l’écran derrière lui. Sur une plateforme surélevée, il prend de la hauteur pour interpréter “Le Portrait”, “Marie”, (qui parle des Marie importantes de sa vie en commençant par sa grand-mère), et “Les Feux D’artifices”.
Calo étant le roi de la base, il s’arme d’une contrebasse et d’un arrangement plus lent pour jouer “Aussi Libre Que Moi”, ce qui est surprenant et très réussi. Ce concert s’amuse avec les dimensions et perceptions différentes. La version d’origine extra-pétillante n’est pas oubliée pour autant. Il enchaîne avec “Un Jour Au Mauvais Endroit” de façon très énergique, de nouveau, on chante avec lui : “plus jamais ça” ! A la fin de la chanson, les noms de ceux qui malheureusement ne peuvent pas être ce jour au bon endroit avec nous défilent sur les écrans, un silence se fait pour leur rendre hommage… “Prendre Racine”, tel un hymne, résonne ensuite et relance la machine festive de la soirée. “La Nuit N’est Jamais Noire”, le temps d’un court moment, il nous fait croire que Gaëtan Roussel sera présent sur toutes les dates de sa tournée, oui, certes, mais en vidéo pour ce superbe duo. Quel farceur, l’humour est aussi de la partie. Le voyage dans le temps en 1987 était obligé, avec Charly des Charts venant faire un petit coucou visuel à son alter ego Calo. Il était beau avec sa chevelure bouclée, il l’est toujours évidemment, c’est juste un autre style capillaire. “Juste Une Chanson” avec son refrain entraînant pour les filles et les garçons, nous fait danser ici dans La Cité Phocéenne, avec ensuite l’ode à l’art que nous sommes en train de célébrer : “Je Joue De La Musique”, oh là là que ça fait du bien ! Ce bonheur ne cesse de battre grâce à “Yalla”. Que de musiques, de textes, de mélodies qui ce soir nous permettent de nous connecter à nos émotions. Un concert, il n’y a rien de tel pour ça, vivre la musique, la respirer, la ressentir, c’est encore mieux quand on la partage avec les autres et les artistes qui nous en font le cadeau. Pour le rappel, il ne pouvait pas partir sans être “En Apesanteur”, car qui ne connaît pas ce morceau ?. On est riche que de ses amis, “C’est Dit” avant la dernière des dernières : “Si Tu Passe Par Là”. Justement, reviens vite, car nous sommes riches aussi de nos idoles !
Valerie Loy
Photo : Valérie Loy.