BAGNOLS REGGAE FESTIVAL

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Du 25 au 27/07/19 au Parc Arthur Rimbaud – Bagnols-sur-Cèze (30).

#NVmagLiveReport

Pour commencer, je pense qu’il est important de rappeler l’empreinte reggae qu’à la ville de Bagnols-sur-Cèze : ça se voit sur les visages, ça se lit dans les murs et ça s’entend dans les voix. Cette petite ville du Gard a été pendant de longues années (de 1989 à 2014) un lieu de rencontre, de partage et accueillait ainsi l’un des plus grands festivals reggae de France : le Garance Reggae Festival. Cet événement réunissait musique reggae, dub, roots et dancehall. Le Garance a été remplacé par le Bagnols Reggae Festival (depuis 2018) et ce dernier tente de se hisser à la hauteur de son doyen. Pari risqué mais réussi pour les nombreux organisateurs qui s’attellent depuis deux ans à offrir un festival reggae héritier digne de ce nom. Il y a quelques mois, le reggae entrait dans le patrimoine immatériel de l’UNESCO, une raison de plus pour fêter cette musique et cette reconnaissance comme il se doit.

Deuxième édition donc du Bagnols Reggae Festival en cet fin de juillet, sous un soleil de plomb et une chaleur écrasante. Heureusement, la rivière n’est pas loin, et c’est peu de le dire, elle passe au travers du parking et du camping du festival. Des téméraires ont même installé leur campement au bord de celle-ci, et ce malgré le risque d’orage et de crue de rivière qu’à annoncé la météo. Au Bagnols, on s’y sent bien. La rivière, la proximité avec les autres festivaliers et bien sûr, la musique presque permanente amènent cette espèce d’atmosphère détendue et décontractée qui nous indique que nous sommes bien loin de notre quotidien. On se prélasse et on profite, c’est les vacances ! 

Le Kingston Village nous permettait une nouvelle fois de nous évader à travers le monde, avec des foodtrucks et des stands en tout genre, et bien sûr la scène chill qui envoyait du son même en pleine journée. A 18h, le Parc Rimbaud ouvrait ses portes et annonçait donc le commencement des festivités. 

La scène dub était à la même place que l’année dernière et le sound system était assuré par BlackBoard Jungle, ça envoyait en décibels ! Les caissons étaient installés en triangle et très bien réglés, c’est avec grande joie que j’ai pu assister aux lives d’Ashabad, Maasai, Channel One… Les décorations étaient assez restreintes et classiques, ce fut surtout les lumières et leurs couleurs (rouge/jaune/vert), qui tapissaient les arbres du parc, qui nous rappelaient l’ambiance rastafari. 

A la scène reggae, j’avais hâte de voir le grand Alborosie, qui était l’une des têtes d’affiche de la seconde soirée, mais je ne cache pas ma déception quant à ce concert qui était pratiquement entièrement en playback. Les musiciens quant à eux étaient extraordinaires.

Arrive le samedi, jour attendu par sa programmation musicale mais redouté à cause de la météo. On nous annonçait intempéries pluvieuses voire orageuses de la fin de soirée jusqu’au lendemain matin. Aïe aïe aïe. Mais rien n’arrête un mélomane en quête de musique. C’est alors que muni de mon k-way je me suis tout de même rendue devant les caissons. Vers 22h : patatra. Ce qui devait arriver arriva et la pluie nous tomba sur la tête. Mais ce fut de courte durée, heureusement. Et la sono avait été protégé par de grandes bâches sous lesquelles les festivaliers en folie (et mouillés) se pressés de sauter, alors tout allait bien. Et finalement cette pluie a eu un effet bénéfique à la scène dub : plus de poussière, ce qui n’est quand même pas négligeable ! Les lives d’Iration Steppas en feat  avec Macky Banton, BlackBoard Jungle en feat avec Mike Brooks et Amoul Bayi en feat avec Saah Karim étaient excellents et ont même tirer plus tard que ce qui était prévu. Un régal. 

Au reggae, j’attendais avec impatience le concert de Tiken Jah Fakoly, et pour le coup je n’ai pas été déçue. Un artiste aux messages d’amour, de paix et de tolérance, avec en fin de concert une chanson dédiée à la planète. 

Toute cette musique est encadrée par une bonne humeur et une bonne ambiance permanente faite de personnes qui se rencontrent et partagent le temps de quelques jours le même espace de vie, et parfois même plus. Un véritable plaisir, comme l’année dernière, de me rendre à ce festival, et de célébrer pendant trois jours le reggae. Un grand merci aux artistes, aux festivaliers et aux organisateurs sans qui cette belle expérience ne serait pas possible.

Aurore Viberti 

www.bagnols-reggae-festival.com

 

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