Le 08/10/2025 à La Scène 55 – Mougins (06).
De très belles lumières bleutées accueillent dans une salle comble le nouveau trio du contrebassiste Avishai Cohen à la Scène 55. A ses côtés deux jeunes musiciens Itay Simkhovich (20 ans) au piano et Eviatar Slivnik (la trentaine) à la batterie. Introduction du maestro à la contrebasse, comme il se doit, mais à l’archet, avant d’être rejoint par ses deux acolytes. Tempo lent, belle ligne de basse, les balais caressent les toms, le riff est repris par la main gauche du pianiste puis, archet posé, vient le premier solo d’Avishai. Il enrobe sa contrebasse, la cajole, l’embrasse presque avant de lui faire un câlin, la tête tout contre le manche, puis il se redresse, regarde ses partenaires et laisse Itay Simkhovich à ses trilles. Il puise dans le répertoire des deux derniers albums, certains thèmes sont familiers mais Avishai Cohen n’est pas très disert. Il présente ses musiciens en de multiple occasions entre les morceaux mais ne dit rien des morceaux qu’ils ont ou qu’ils vont jouer.
Nous entendons toujours cette musique caractéristique d’Avishai, où le jazz se mêle aux harmonies moyen-orientales. Le set se finit assez vite mais le trio nous offre deux rappels. Un micro est installé, le contrebassiste chante un poème de Leonard Cohen qu’il a mis en musique, une mélodie douce, un texte qui appelle à la paix dans cette bloody war pour reprendre les termes du chanteur. Et ils finissent par une berceuse chantée en hébreu et en espagnol que le leader nous dit avoir appris il y a longtemps de sa maman. Le groupe est applaudi longtemps, par le public debout. Ils reviennent plusieurs fois saluer puis la salle se vide.
Jacques Lerognon




#NVmagLiveReport










