MA PLAYLIST : DRO KILNDJIAN

0
50

DRO KILNDJIAN

Programmateur.

 

Présentation :

On dit mon parcours inattendu: études de com, premières expériences dans la PQR, expatriation en Afrique comme pubard. Mon retour au bercail a coïncidé avec l’amorce de ce projet de festival depuis longtemps dans nos cartons avec Béatrice, mon associée et complice. Notre action depuis 1999 n’est motivée que par la passion et l’envie de bien faire. Nous voulions donner de notre ville une image différente et nous sommes fiers du chemin parcouru.

 

Votre playlist :

  • Musique :

Young Fathers : Ce groupe de hip-hop écossais tourne ici en boucle ces temps-ci. Auto-dérision adolescente plongée dans un flow faussement naif et truculent, “Tape One” et “Tape Two” signés chez Anticon puisent à la fois dans les traditions africaines et l’électro futuriste. Lumineux, gracieux, élégant.

  • Cinéma :

« Django Unchained »: Une épopée gargantuesque servie par des comédiens géniaux et parfaitement à leur place dans cette mécanique de précision. Comme toujours chez Tarantino, les dialogues sont remarquablement écrits et savoureux. Sa revisitation du western spaghetti est parfaite.

  • Livre :

« Marseille’s Burning » : Un réjouissant roman noir très rock’n’roll. Un polar bien mené qui prend comme toile de fond le Marseille de 2013, celui des règlements de comptes, des femmes politiques condamnées, de la corruption et surtout de la capitale culturelle européenne… jouissif.

  • Concert :

St Lo au festival Sakifo: Un concert flamboyant, puissant, sombre et envoutant. Un projet rare porté par la voix de l’incroyablement charismatique Hanifah Walidah, que l’on connaissait sous le nom de Shä-Key lorsqu’elle officiait au sein des mythiques Brooklyn Funk Essentials.

  • Événement :

Mon très récent voyage à Diyarbékir, ville de l’extrème Est de la Turquie en plein Kurdistan et berceau de ma famille. En dehors de l’émotion de remettre les pieds dans ces contrées d’où ma famille fut exterminée et chassée, j’étais très heureux d’y être pour travailler et tenter de bâtir un projet culturel qui concernerait l’ensemble des peuples issus de cette région. Si ça pouvait se concrétiser, ce serait symboliquement très fort et je suis sur que mon grand père aurait été très fier de moi.

  • Espoir pour le futur :

Mon espoir pour les prochaines années est de voir enfin Marseille, ma ville, sortir de l’ornière dans laquelle elle se trouve depuis tellement longtemps. Je voudrais vivre dans une ville dynamique, moderne, active, rebelle et accueillante à la fois. Une vraie ville, avec de vraies ambitions, de vrais défis et de vrais combats. Une ville tournée vers les enjeux de demain, capable de se transcender et de combattre ses vieux démons. Une ville du 22ème siécle ?

 

Votre plus grande émotion musicale ?

La première écoute de “My life in the bush of Ghosts” paru en 81. David Byrne et Brian Eno y préfiguraient tous les courants des musiques métisses actuelles. Un disque fondateur qui mène de l’ethno techno, à la world en passant par la pop électro. Pour se faire ils ont expérimenté une technique qui devait, ensuite, donner naissance au sampling et donc à la base de toutes les musiques urbaines de la fin du 20ème siècle. Seuls avec Bowie à construire un pont entre culture pop et avant garde, entre cultures occidentales et orientales, ils défrichaient et ouvraient de nouvelles voies. Ce qui est frappant en écoutant ce disque aujourd’hui, c’est qu’il n’a rien perdu de sa pertinence. C’est mon disque de chevet depuis 30 ans.

 

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici