[rating:5/5]
« Zob » : I. − Interj. ou exclam. [Indique un refus]. ZoB’, c’est un peu ça : un certain refus des normes et des conventions bien établies. Mais ZoB’, c’est avant tout l’essence même de l’artiste, le vrai, celui qui cherche, qui trifouille, qui expérimente. Cet artisan qui excelle dans son travail. Celui qui a acquis une technique, une maîtrise d’exécution, un savoir-faire qui lui permet de créer une œuvre, d’inventer un style. Le style de ZoB’, c’est du slam. Sans glam. Sans strass ni paillettes. Juste de la poésie, contemporaine, un brin décalée, très imagée. Après un premier disque sorti en 2011, ZoB’ présente ici un « demi-album » de six titres. Entouré de M. Gerbeck (beatbox) et de Dandy Punk (basse/contrebasse), l’artiste claque ses mots avec classe et éloquence dans un univers bourré de bidouillages sonores, du balafon à la guitare congolaise en passant par des guitares punk bien grasses, et j’en passe. Clamée ou susurrée, cette poésie-là, c’est un vent de fraîcheur empli de créativité ; un souffle de liberté rythmé et cadencé avec brio. Liberté de ton, liberté de pensée ; liberté dans les mots, liberté dans les sons : ZoB’ refuse l’interdit pour emprunter des voies sonores inexplorées ou presque. Et nous, on le suit, les yeux fermés.