[rating:1/5]
Le travail de Tiken Jah Fakoly échappe à la critique car il y aura toujours un public français souhaitant s’absoudre grâce à un discours sécurisant sur les rapports Nord-Sud et une jeunesse africaine qui goûtera ses palabres victimaires. Entre simplifications abusives, clichés éculés, approximations historiques et fluctuations idéologiques sans limite sur le fond et chant monocorde sans grande inspiration sur la forme, l’artiste sait monnayer son image de sauveur de l’Afrique pour charmer son public. Cependant là, il va trop loin en se livrant à un massacre en règle de monuments de l’histoire reggae. Entre cora et percus artificiellement surajoutées et chant sans rythme ni justesse, l’écoute de ce disque provoque en moi le même sentiment de malaise que les tirs de Daesh sur les vestiges de Palmyre.