(Autoproduction)
Après quelques EP sortis épisodiquement depuis 2006, dont « Nos vies électroniques » chroniqué ici même en octobre 2008, Supernormal produit son premier long format avec « 1989 », album au titre qui marque la fin des années insouciantes pour tous les jeunes quadras que nous sommes… 1989 c’est aussi la fin du Second Summer of Love au Royaume-Uni, mouvement marqué par l’émergence de l’acid-house et des groupes comme les Stone Roses, les Happy Mondays, The Fall, voire Primal Scream. Car c’est bien là qu’il faut chercher une partie non négligeable des influences de Supernormal. Ajoutez à cela quelques magnifiques slackers US, Jay Mascis de Dinosaur Jr en tête, suivi de près par Mark Kozelek de Red House Painters ou Stephen Malkmus de Pavement… Et vous obtenez Supernormal, le groupe le plus cool de la scène rock française depuis un autre groupe de Bordeaux justement… Gamine !!
Voici donc dix nouvelles chansons, dont les trois premières révèlent le savoir-faire du groupe pour bâtir une power-pop extatique, reprenant le fameux concept basé sur « de la distorsion pour les garçons et pour les filles des mélodies… ». Une petite pause instrumentale en milieu d’album pour reprendre son souffle, et hop, s’est reparti avec 1989, le morceau titre et sa chouette mélancolie chabadabada. L’album se conclue sur une chanson plus apaisée avec des éternelles histoires de filles et de garçons et la splendeur du lendemain…
A noter que le groupe en profite pour rééditer les 3 premiers EP sortis sous une compilation de 14 titres au nom de Sternfest Hit-Parade, morceau hommage au Fool’s Gold des Stone Roses. La boucle est bouclée…