(Real World)
Après le trop plein et trop dense “Up” (2002), on pouvait craindre la même chose pour ce retour. 12 titres sont offerts à chaque pleine lune (les Bright mix) et lune noire (les Dark mix), chacun lié à un visuel (comme sur “Us”). Ça sent le concept trop artificiel et la surproduction. En même temps, les vieux complices sont là (Katché, Levin et Rhodes) et la sauce prend.
On retrouve des traces de “Big Time” sur les gros titres où la basse vrombit. On distingue des échos de “Here comes the flood” dans les ballades, mais cela reste anecdotique. La voix est bien là, à peine trafiquée. Et surtout les mélodies et la pêche communicative qui manquaient au dernier, aussi. Toute une génération ne sait plus qui il est, mais qui s’en soucie ? Les mélomanes suivront les fils et remonteront sa carrière, touffue comme une jungle de sons.
Jean-Jacques Massé