(Etienne)
[rating:3/5]
#NVmagAlbum
Or donc, voici le 11ème Morrissey. Qui aurait dit que des deux, lui s’en sortirait ? Dès son premier single, on a vu ses qualités (voix, mélodies) et ses défauts (arrangements, lassitude sur la distance) et le fait qu’il dépendrait toujours de ses co-compositeurs. Mais voilà, ça fait trente berges que ça passe. Et il faut bien avouer que le précédent tenait la route, tout comme celui-ci. Musicalement, ça part dans tous les sens : vaudeville pop, spleen ampoulé, psychobilly, pop gracieuse, rock ethnique, le tout servi par sa voix chaude, juste et convaincante, toujours en avant. Les textes ? Des chroniques sociales (à la Kinks, à la Smiths ?), des brûlots politiques (oubliée son image nationaliste), anti guerre, anti monarchie, anti dictature, anti tout ? Oui mais ni geignard, ni grincheux. Surprenant qu’il s’attarde trois fois en Israël, mais on sort de ce périple avec l’envie d’y revenir. On attend toujours un disque de Marr qui supporte la comparaison.
Jean-Jacques Massé