(Musicast)
[rating:4/5]
Marcel Salem est un Sénégalais qui s’est lancé en musique après un parcours de vie incroyable. « Les Charognards » n’a rien d’une compilation de chansons de commande pour altermondialistes occidentaux, comme sait si bien les faire Tiken Jah Fakholy. Bien que parfois musicalement imparfait, Marcel Salem nous ouvre les yeux sur une réalité africaine narrée par ceux qui la vivent, sans misérabilisme, pensée avec leurs propres mots et leurs propres rêves. Marcel Salem vous offre un autre angle de vue qui nous fait voyager au-delà des frontières intellectuelles et musicales du reggae d’inspiration jamaïcaine. Avec Beta Simon et Alpha Blondy, Il fait partie des rares africains qui ont su s’approprier cette musique caribéenne pour en faire un porte-voix sincère de l’identité africaine. Un retour aux sources qui ouvre tant d’horizons ici, en Europe.
Emmanuel Truchet
#NVmagAlbumDuJour
Je suis complètement interloqué par « bien que musique imparfaite » merci de m’expliquer
ce que vous voulez dire ?
L’album est magnifique et il se tient de bout en bout avec une vraie identité, c’est ce que la chronique reflète. Après il y a parfois des mélodies, des textes et des arrangements qui accrochent un peu l’oreille et si c’est un album mieux ficelé que les précédents, l’équipe de Marcel Salem a encore quelques progrès à faire pour fignoler le rendu. Ce n’est pas un album de morgan Heritage, Capleton ou Alborosie sur la justesse musicale mais c’est cela qui fait son style et son intérêt. Heureusement que l’imperfection musicale existe sinon on aurait des œuvres trop similaires et impersonnelles. Si vous écoutez j’ai tué le commissaire d’Alpha Blondy vous pourrez juger du fait qu’on puisse écrire des textes qu’on fait rentrer de force dans le rythme et des phrases à la limite de la correction grammaticale et pourtant c’est une excellente interprétation africanisée de Marley … OK ?