[rating:3/5]
La chanson française ne manque pas de plume mais peu on le talent de François Staal. Des textes poétiques et mélancoliques qui n’excluent pas quelques jeux de mots malicieux. Des compositions souvent bluesy, une pop légère qui n’oublie pas le rock ou les guitares acoustiques. Il met en musique deux poèmes de Baudelaire comme l’a déjà fait Léo Ferré, en son temps. Il reprend Serge Gainsbourg dont il adopte souvent le phrasé un peu trainant. Mais ses influences, de ses pères spirituels sont plus à chercher du côté de Thiéfaine, Charlelie ou Bashung (« Elvire » qui conclue l’album pourrait être de Jean Fauque). On peut cependant regretter quelques cordes superfétatoires mais Staal est aussi compositeur de film et arrangeur, il n’a pu résister à rajouter des violons à ses sanglots longs.