(Anteprima Productions/Bendo Music)
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Après avoir rendu hommage à la voix dans ses précédents albums, le pianiste belge Eric Legnini choisi pour ce nouveau projet de croiser le fer avec la guitare (les 6 strings du titre) soutenu par son ami de longue date, le contrebassiste Thomas Bramerie. La confrontation se fait à cordes mouchetées sur des thèmes écrit par Legnini où les deux guitaristes viennent tour à tour entremêler leurs cordes, à celle du piano. Hugo Lippi touche à tout (il sort un excellent album en quartet) et Rocky Gresset, plus typé jazz manouche. Leader magnanime, Eric Legnini laisse beaucoup de place à ses acolytes, Dans Do Wee Do, le solo de Lippi est de toute beauté, tout comme la ligne mélodique du pianiste. Petite perle, Stompin’ At The Savoy, un standard revisité avec verve, il nous permet d’apprécier la différence de jeu des deux guitaristes qui enchaînent leur solo sous les accords du clavier. Ils ne sont d’ailleurs pas là sur l’autre reprise, un peu avant sur l’album, un tube de David Bowie, interprété au piano avec une simple ligne de contrebasse. Space Oddity, 50 ans après l’alunissage d’Apollo 11, joué sur un tempo très lent, avec cette intro lancinante. Magnifique hommage tout en feeling, au chanteur britannique. Pour finir en effervescence, The Jive, où la très belle ligne de basse de Thomas Bramerie permet à Rocky Gresset de nous montrer tout son talent. Finalement piano et guitare s’accordent à merveille…
Jacques Lerognon