« Monsieur Délicieux » est-il délectable ? Avec ses arrangements électroniques improbables et ses paroles surréalistes, l’album de Bernard Grancher a tout d’un Philippe Katherine sous acide. Le Rouennais dresse un portrait loufoque et désopilant de la société actuelle. Surfant sur les fantasmes féminins « des sacs de neiges » osant parfois même la métaphore alimentaire sexuelle « Peau Ananas », l’artiste s’amuse à narrer la complainte du monde de la consommation dans « Héritage » nous faisant même entonner le refrain de « Cœur de cible » : « nous sommes absolument normaux ». Pour le reste, écoutez l’artiste qui « se réjouira sûrement d’effrayer une bonne partie de ses auditeurs, ceux qui recherchent dans la musique les mêmes satisfactions que dans l’achat d’un paquet de céréales ». ok…
Solène Lanza