(J’ai vécu les étoiles)
Poète des temps modernes, Andoni Iturrioz offre dans son nouvel album « L’insolitude », une troublante alchimie entre les mots et la mélodie. A l’image, de la pochette du disque, les sentiments dégoulinent de douleur ou d’amour, un brin cynique comme sur « Apologie naïve de la haine », chanson dans laquelle les instruments vomissent leurs notes cinglantes, tranchantes comme des lames. « L’insolitude » face à la solitude de son conteur, retrace le parcours du promeneur qui erre sans fin. Mêlant tour à tour le violoncelle, la clarinette, la grosse caisse, l’album brille par le détournement subtil de ces instruments, ces-derniers apportent parfois une atmosphère pesante comme sur le titre « Combien ? ». Parfois, plus aérien et électro/folk comme sur « Bleu nazi », l’histoire de Lisa, une amoureuse un peu folle, perfide et méchante. Un disque élitiste et déconcertant…