Ulster Page, avec ce nom aux consonances franco-germaniques, attendez-vous à tout sauf à de la pop mièvre. Le groupe originaire du Var livre avec son deuxième EP « Neverland » une bonne dose de hard rock cinglant. Sous un premier titre du même nom, la formation amène dans un « nulle part » chaotique musclé aux riffs bien sentis avec la même énergie que « Whole Lotta Love » de Led Zeppelin. Avec une voix éraillée à souhait, les hostilités musicales continuent avec « Time is Money », une chanson faite pour exploser sur scène. Mais à côté des éclats musicaux que sont « Bang Bang » et « Blindly » au solo de guitare remarqué, « Life is boring » apparaît comme un dernier moment de mélancolie appréciable. Ces quatre fantastiques offriront leur univers sombre aux découvertes sonores de Taradeau. Une occasion de les surveiller de très près.
Solène Lanza