(Sire Records – Warner Bros Records)
Sorti le 30 juin 1986
Arrivée à New York du haut de ses vingt ans et avec quelques dollars en poche, la jeune Madonna a un rêve en tête. Découverte avec son premier album Like A Virgin, elle devient avec True Blue son 3ème album, une artiste confirmée aux multiples talents, promue à un destin de reine. Son style a influencé et marqué la génération des années 1990 portée par une nouvelle vague de liberté. True Blue s’inscrit comme un chef d’œuvre de la pop américaine. Ecoulé à une vingtaine de millions d’exemplaires, il illustre la maturité de l’artiste qui arrive rapidement au rang de Michael Jackson ou de Prince. Elle y dévoile son cœur humble, bienfaisant et rebelle à tout jamais. Nouveau look et voix plus sulfureuse, celle que l’on prenait pour une gamine est devenue une femme fatale. Ses chansons abordent des thèmes de la société : « Papa Don’t Preach », une jeune fille enceinte qui désire garder son enfant et demande du soutien à son père. Le titre « La Isla Bonita » a rencontré un succès mondial (quatrième place au classement du Billboard hot 100 américain en 1987), il reste gravé dans les esprits, avec ses sonorités hispaniques et la voix de Madonna délibérément suave, sensuelle et suraiguë.
A travers cet album, Madonna tente plus encore de transgresser les codes culturels d’une société conservatrice. Son coté provocateur fait de nouveau polémique dans le clip de « Open Your Heart ». Ce n’est qu’un début car elle sera tout au long de sa carrière critiquée et censurée par les médias. Le multiculturalisme et la religion sont des thèmes fréquemment abordés. Ses textes sont politiquement et humainement engagés, dans le titre « Love Makes The World Go Round », elle aborde l’amour, l’amitié et incite à prendre position (« we ‘ve got to take a stand ») par la pensée pacifiste.