BJORK : Homogenic

0
50

(Sorti le 22 septembre 1997)

Björk Guðmundsdóttir, de son vrai nom, est probablement l’une des seules véritables artistes féminines que le monde de la musique possède encore aujourd’hui. Celle dont nous parlerons à nos enfants et petits enfants, comme nos parents et grands parents nous parlent aujourd’hui de Janis Joplin, Patti Smith et Kate Bush. De ses débuts punk avec KULK puis The Sugarcubes, en passant par sa parenthèse house avec les mancuniens de 808 State et son album solo « Gling-Gló » (dans lequel elle reprend des standards du jazz en Islandais), la fée de Reykjavik, avant même d’exploser avec son magnifique « Debut », savait déjà jongler avec plusieurs registres, tout en gardant malgré tout sa propre identité. On reconnait automatiquement la « touche Björk », Cette innocence mêlée de lucidité, cette voix naviguant de la tristesse à la joie, cet univers tantôt sombre et glacial, tantôt chaleureux et coloré. Elle ne laisse personne indifférent.

« Homogenic » n’a en l’occurrence rien d’homogène,et c’est justement là toute la magie de cet album. Produit par Mark Bell du groupe électronique LFO, il nous fait voyager au coeur des » paysages émotionnels » de la chanteuse. Paysages évoqués notamment dans un « Jóga » déchirant et planant à l’image de son clip réalisé par Michel Gondry, sublime, mais à mon humble avis moins poétique et novateur que celui qu’il a aussi réalisé pour « Bachelorette. » Un « Bachelorette « épique, qui est le single phare de l’album et probablement la chanson la plus connue de l’artiste à ce jour. Extraordinairement baroque, ce morceau possède une puissance qui n’a d’égale que sa beauté et il symbolise à lui seul toutes les raisons pour lesquelles « Homogenic » est l’une des références musicales cultes des années 90. Digne de la grande, géniale et inclassable Björk.

Sandra Cillo

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici