STUDIO ARTMUSIC

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Sébastien Camhi est un batteur devenu ingénieur du son. Après une longue expérience dans le milieu musical, il a finalement ouvert son propre studio d’enregistrement. ArtMusic, se situe sur la colline de Cimiez à Nice et gagne peu à peu en notoriété. Rencontre avec un passionné qui a réussi à construire son rêve.

 

Peux-tu te présenter et nous parler du studio Artmusic ?

Je me suis intéressé à la musique dès l’âge de 8 ans. Ado, j’ai eu un groupe qui a relativement bien marché dans le coin : Blackout, puis plus tard j’ai intégré Sideblast, avec lequel nous avons signé 2 albums et tourné en Europe. Après le bac, je me suis dit qu’il serait intéressant en tant que musicien de m’intéresser au monde du son. J’ai alors fait l’école SAE à Paris et c’est devenu une passion! J’ai ensuite passé la certification Pro-Tools Operator puis je suis revenu à Nice. Je suis devenu intermittent du spectacle en tant que batteur dans le groupe Karma. Je fais du son la journée et des concerts le soir. Au début j’enregistrais les amis, puis j’ai voulu en vivre et développer mon projet. C’est un lourd investissement qui m’a demandé quelques années de patience.

 

L’an dernier tu as fait une formation avec Eddie Kramer au studio La Fabrique. Que peux-tu nous en dire ?

C’était une sélection mondiale sur dossier. J’ai postulé sans y croire et j’ai été pris. Eddie Kramer est venu avec ses musiciens, notamment le guitariste Jared James Nichols, et Jonathan Mover, batteur de Alice Cooper et Joe Satriani. J’ai pu voir comment il travaillait, Eddie nous a enseigné énormément de choses. Il reste une légende de par son travail avec Jimi Hendrix, Led Zeppelin, les Beatles et bien d’autres…

 

Comment procèdes-tu dans ton travail ?

En principe j’enregistre les musiciens un par un. Certains studios font des prises live, mais ce n’est pas ce que je préfère et je n’ai pas assez d’espace pour ça. Je m’oriente plutôt vers un travail de production et d’échange avec les groupes, tout en gardant ma place. Le but étant de comprendre l’artiste et d’intégrer une touche créative à mon travail.

 

Combien de temps faut-il pour finaliser un album ?

Pour un album c’est entre deux semaines et un mois et demi. Tout dépend du style, des musiciens et aussi malheureusement du budget. Pour un groupe rock, par exemple, on commence généralement par enregistrer la batterie, vient ensuite la basse, les guitares, les arrangements et souvent les voix en dernier. La prise est une étape relativement longue, il faut comprendre que 75 % du travail se fait à ce moment là. Si les prises sont bonnes, le mixage sera bon. Vient ensuite le nettoyage de piste, puis le mixage, qui est une étape cruciale. Tout dépend de ce que le groupe veut. Une fois celui-ci terminé il reste le mastering, le cadre autour du tableau.

 

Quels genres de groupes ou de musiciens viennent dans le studio?  

C’est surtout de la musique moderne, généralement pop, rock, reggae ou métal. mais je suis ouvert sur le reste. J’ai eu la chance d’avoir des musiciens finlandais au studio, Agnès Pihlava et Janne Storm, ainsi qu’un groupe suisse qui m’a contacté dernièrement. Cela m’a permis d’avoir des ouvertures internationales. Certaines de mes prises d’ailleurs sont parties dans des studios assez connus comme le Finnvox en Finlande, Hertz en Pologne, Jacob Hansen au Danemark. C’est un sacré challenge!

 

A terme quels sont tes espoirs pour l’avenir?

Je voudrais m’agrandir, le matos commence à prendre de la place, rien de concret pour l’instant, mais d’ici la fin de l’année j’espère pouvoir trouver un local plus grand. J’envisage aussi de proposer une formation son, car j’ai pas mal de demandes sûrement moins formelles que celles des grandes écoles. J’espère toujours plus de projets et pourquoi pas une carrière à la Kramer.

Hélène Salimbeni

 

www.studioartmusic.com

 

Crédit photo : Clément Bernard

Studio Artmusic 2

 

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