PARADE

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#NVmagZoom #SudEst

Parade c’est quatre jeunes, baignés dans la musique depuis tout petit, qui ont décidé de se réunir pour former un groupe et vivre de leur passion. Inspiré par Ian Curtis, leur prochain EP éponyme recueille 5 titres à la dynamique rock’n’roll. Ce groupe représente le nouveau coup de cœur de l’underground rock marseillais.

 

Vous êtes jeunes, comment voyez-vous votre avenir dans la musique ?

Je pense qu’il n’y a pas un métier d’avenir, nous on le fait parce que l’on aime ça. Actuellement, nous sommes dans des conditions où cela fait un peu plus d’un mois que l’on sort du confinement, nous avons eu des dates qui ont été reportées à la rentrée. Nous espérons que nos projets vont aboutir, en septembre il y a la sortie de notre premier disque, en tant que groupe c’est un évènement. Nous espérons juste que tout va reprendre un peu d’ordre et que nous allons pouvoir faire les dates que nous avons prévu de faire à la rentrée. Je pense que tout le monde a besoin de cela, nous en tant que groupe, mais aussi, le public je pense.

 

Aimeriez-vous collaborer avec d’autres artistes ?

Je n’ai pas vraiment de noms qui me viennent en tête et il n’y a pas vraiment de personne avec qui nous aimerions collaborer précisément, mais après nous avons plein de potes qui font de la musique, donc peut-être qu’un jour ça se fera.

 

Le monde de la musique évolue constamment, et beaucoup d’artistes indépendants tentent leur chance, pensez-vous que c’est difficile de se créer une place dans ce domaine-là ?

Oui et non. Je pense que c’est notre truc, on peut se créer une place. L’essentiel pour nous c’est de prendre du plaisir. Je pense que les gens qui nous suivent prennent aussi le même plaisir que nous. Le fait que ce soit plus facile qu’avant de faire de la musique, c’est bien car ça permet une variété de proposition, donc il y a des trucs supers comme des trucs moins bien. C’est plus facile maintenant de produire des titres. Par exemple, il suffit presque d’un ordinateur et d’une carte son. Je pense que la liberté fait une force, cela permet à tout le monde d’essayer des nouvelles choses et d’être créatifs.

 

Pourquoi avoir choisi de chanter en anglais ?

C’est Jules qui chante en anglais, il a l’habitude d’écouter de la musique anglo-saxonne et même nous, c’est vrai que si nous faisons le pourcentage de ce que l’on écoute, nous écoutons beaucoup plus de groupes qui chantent en anglais que des groupes qui chantent en français. Et c’est juste parce que dans ce style de musique là, c’est le cas, c’est quelque chose qui s’est imposé à nous, à force d’en écouter, puis finalement la langue maternelle du rock ça reste l’anglais, donc nous chantons en anglais.

 

Ian Curtis est une célébrité qui vous a beaucoup inspiré, qu’est-ce qui vous plaît chez cet artiste ?

En fait, ce n’est pas tant nous qui l’avons dit, c’est le public, ou des critiques lors des concerts. Les gens disaient que Jules, le chanteur, ressemblait beaucoup à Ian Curtis, et ça nous faisait un peu sourire parce que oui, il a un peu ce côté blond, avec un certain timbre de voix. Ce qui nous fait rire aussi, c’est le parallèle avec son quotidien, parce que Jules avant de faire de la musique était banquier, et on voit dans le biopic « Control » sur Joy Division des portraits où Ian Curtis est à son job. Il y a un sentiment de déconnection par rapport à ce qui fait maintenant et ce qu’il faisait avant, comme pour Jules. Cela étant, nous adorons bien sûr la musique de Joy Division, mais si on l’écoute attentivement il n’y a pas tant que ça de similitude.

 

La pochette de votre EP est assez originale, que représente-t-elle ?

La pochette c’est un artiste qu’on aime bien qui l’a faite : Elzo Durt, un graphiste belge qui a fait pas mal de pochettes pour des artistes tel que La Femme, ou encore pour des disques qui étaient signés à l’époque sur un label parisien qui s’appelle Born Bad Records, puis pour divers projets. J’avais déjà eu recours à lui avec un de mes anciens groupes Qúetzal Snåkes, pour réaliser une affiche pour une tournée aux USA. Pour notre EP Parade, nous n’avions pas trop d’idée de visuel, et comme Elzo Durt a un vocabulaire graphique riche, nous nous sommes dit que ça allait matcher et que ça allait être un grand foutoir à l’image de son travail. Il faudrait lui demander à lui, pour savoir exactement la signification, nous avons juste pris l’artwork  comme il nous est venu.

 

Vous allez sortir un EP à 5 titres à la rentrée, pouvez-vous nous en parler ?

C’est notre premier EP. Il a été enregistré en live à Marseille dans notre local de répétition. C’est le point de départ du projet, ça ne faisait pas très longtemps que l’on jouait ensemble et Marine, ça faisait seulement une semaine qu’elle jouait avec nous. C’est vraiment la cristallisation du groupe. On a pu repenser à l’énergie des premiers live et c’est vraiment cet instant-là qui est capturé dans ce projet. Pendant le confinement, nous avons fait des remix parce que nous étions tous séparé. Nous travaillons déjà sur le second, nous avons hâte qu’il sorte. Nous avons hâte de le défendre aussi en live sur nos prochaines dates, si tout se passe bien.

 

Vous évoquez souvent dans vos morceaux la nuit et la folie, ce sont des thèmes qui vous touchent particulièrement ?

Les textes de Jules ont pas mal de lectures différentes. Je pense comme n’importe quel groupe de rock, ce sont souvent des thèmes qui peuvent être récurrents. Les textes sont un peu chargés du fantôme du passé de Jules, lorsqu’il avait certaines phases d’ennui, de déprime ou d’angoisse dû à son ancien travail comme salarié. Notre public qui écoute nos musiques ou nos concerts, c’est aussi qu’ils ont envie d’oublier leur quotidien, donc la nuit et la folie ça me paraît être des thèmes qui sont assez bien pour essayer d’oublier le quotidien.

Béia Mezni

Le 09/09/20, au Couvent Levat – Marseille (13), le 26/09/20 au Lolipop Music Store – Marseille (13), le 09/10/20 à la Bière de la Rade – Toulon (83), le 31/10/20 à la Distillerie – Aubagne (13), le 14/11/20 au Café Julien – Marseille (13), le 20/11/20 au K’fé Quoi – Forcalquier (04), le 12/12/20 à la MJC Picaud – Cannes (06) et le 24/04/21 à l’Espace Julien – Marseille (13).

www.facebook.com/PARADE.MRS

Crédit photo : ©François Guery.

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