Après avoir vu son nom sur des affiches photocopiées depuis quelques mois, le 22 mars 2016 j’ai enfin découvert Magali (tout court) en sur la scène en première partie de Arno. Seule avec son accordéon et ses textes elle a rapidement mis la salle comble venue pour la tornade belge dans sa poche. Petit point d’étape peu de temps après la sortie de son premier EP et avant la préparation de son premier album.
Je t’ai découverte il y a peu de temps (en première partie de Arno à l’Espace Julien à Marseille) alors que cela fait apparemment assez longtemps que tu chantes … comment ce fait-ce ?
Je tourne depuis 2010 environ et j’ai surtout fait des petits festivals sur Aix dans le off mais aussi dans des café concerts. Les choses ont commencé à démarrer depuis le concert à L’Espace Julien avec Arno. Là, j’ai été invité pour le Festival Musi’Queyras en Juillet 2016. Je ne sais pas, mais ça a été une formidable vitrine ce 22 Mars ! Il y avait une salle presque pleine et j’en garde un grand souvenir. Pleins de gens m’ont retrouvée. Même un copain qui me connaissait jouant sur les marchés de Castellane 19 ans en arrière !!
Comment as-tu choisi l’accordéon ?
En fait cela remonte à mon enfance : c’est mon frère qui a trouvé avec un ami un accordéon dans une poubelle et l’a ramené à la maison. J’ai beaucoup joué avec ; si bien que mon père s’est décidé à m’en acheter un tout neuf! Alors là j’ai pu vraiment utiliser les deux mains et je ne me suis plus arrêter.
En cette période où la plupart des artistes de chanson française semblent partir vers l’électro tu es un peu à contre-courant en proposant une chanson accordéon-voix finalement assez dépouillée …
Je ne sais faire que de l’accordéon, et je suis plus sur le texte que sur des virtualités de musicienne. Disons que pour le moment l’accordéon me suffit. L’électro, je connais à peine et je ne saurais pas faire je crois !
Tu viens de sortir un deuxième EP « Touches Cousues » très réussi, qui fait suite un premier « l’Insatisfaite » qui n’est sorti qu’en digital.
J’écris beaucoup en ce moment, donc il y a plusieurs nouveaux morceaux que je fais arranger par Francis Ruggirello (ndP : Attendez, Babycart). Mais certaines chansons de mes deux derniers EP ont été aussi arrangés par Francis. Il comprend bien l’esprit des textes et mélodies, du coup le projet serait de sortir un album de 10 ou 12 titres, avec des anciens et nouveaux morceaux.
Sur les 2 c’est Caroline Sury (Dernier Cri) qui fait la pochette. Une artiste dont tu te sens proche ?
J’aime son mordant et son souci des détails. C’est drôle et juste en même temps. Elle me dessine comme elle sait que je suis. Toujours accrochée à mon portable etc… Elle me suit depuis le début.
Sur scène je t’ai surtout vue seule. Est un choix (qui fonctionne à merveille en live) ou plutôt économique ?
Tu m’as vu il me semble une fois tout de même avec Thierry à La Passerelle, juste après Arno, non ? Mais les choses se sont enchaînées de telle manière que, effectivement, maintenant je suis en solo. Thierry est parti faire une tournée en Tchéquie. J’avoue que oui j’aimerais avoir un percussionniste et un contrebassiste !
Ton meilleur souvenir de concert ?
Plein de gens qui dansaient devant moi sans que je m’y attende, c’était au Fantastique sur le Boulevard Baille.
Ton pire souvenir de concert ?
Je ne dirais pas où, mais mes doigts gelés par le froid, et qui ne répondent plus pendant que je joue !
Personnellement je pense que nous avons à Marseille une scène d’une richesse et d’une activité clairement sous-estimée/médiatisée … toi qui es du coin, qu’en penses- tu ?
Les gens qui s’occupent de la médiatisation ne sont pas assez nombreux ou encore n’aiment pas tout !
Pirlouiiiit