J’ai découvert Kursed, groupe de rock montpelliérain, lors du Printemps de Bourges à l’occasion d’un Rock in Loft (ou concert en appartement). Prestation séduisante, leur dernier EP « Retromania » est magnifique (notamment « Success »). J’ai eu envie de les connaître un peu plus en interviewant leur leader (pardon, Hugo n’aime pas ce terme), leur chanteur et guitariste Hugo Herleman.
Vous êtes un groupe de Montpellier, parle-moi un peu de la scène rock Montpelliéraine
Ça bouge pas mal à Montpellier tant au niveau des salles (le Black Out le Black Sheep et bien entendu le Rockstore) que des groupes. C’est une ville jeune avec une belle scène rock. Il y a des groupes montants comme Marvin dans le noise, et plein de jeunes groupes indie comme Oceanic Memory, Lussy.. qui ont la rage. Nous avons créé l’année dernière un collectif « Montpellier City Rock » pour mieux s’organiser et être plus efficaces.
Qui est Kursed ?
Au départ, un trio (Fabien Chalbos à la batterie, Thomas Gallego à la basse et moi-même chant et guitare), nous avions 13 ans. Nous voulions faire du grunge. Dur apprentissage. A 15 ans, premier studio, à 18 nous partons sur les routes de France. Un grand tournant à lieu en 2013, Fabien nous quitte, il est remplacé par Romain Cense, un guitariste supplémentaire arrive, Ari Moitier. Nous nous somme posé la question si nous pouvions continuer à jouer sous le nom de Kursed. Après réflexion, cela fait partie de l’évolution de chaque groupe.
Quels sont vos rêves ?
Personnellement, je refuse de me projeter dans le long terme. J’essaie d’avancer à petits pas. Bien sûr, jouer sur les grandes scènes est un beau rêve, mais nous perdrions alors l’intimité du contact avec le public. J’ai envie d’être heureux avec la musique. Nous avons eu la chance de rencontre 25heures43Productions qui est un label qui nous accompagne. Grâce à eux, nous voyons plus loin, plus grand et surtout nous consacrons la totalité de notre énergie à la musique. Cette collaboration se traduit par la réussite de financement participatif via kisskissbankbank pour notre prochain disque.
Cela n’a pas été trop difficile ?
Bien sûr que j’étais inquiet. Le montant récolté dépasse nos attentes, nous le prenons comme un signe positif et qu’un public nous suit. A nous de ne pas les décevoir !
Un mot sur votre public ?
Difficile de dire, il a moins de 20 ans par exemple. Le financement participatif a montré que des jeunes et des moins jeunes participaient. C’est peut-être lié à notre musique très rock aux influences vintage et années 60-70. On vient en famille nous écouter.
Une indiscrétion sur le prochain disque ?
Nous travaillons dur. Déjà nous sortons un nouvel EP en octobre 2015 et un premier clip pour la mi-juin. Le titre sera « Apple ». Il servira de base au disque. Notre rêve est de le sortir en CD et en vinyle pour que le produit soit beau. C’est une motivation supplémentaire pour travailler la qualité du son. Ensuite une grande tournée… et un concert à Bourges sur la scène du W ! Je plaisante. Par contre, l’enregistrement, et nous en sommes très heureux, sera en analogique et surtout très proche du live. Nous enregistrons tous ensemble, on veut l’authenticité. Il sera Rock, indie, avec un côté blues.
Le prochain disque est aussi une belle rencontre :
Effectivement avec Lionel Buzac de Soma. Il nous conseille sur les compos, nous enregistre et aussi nous mixe. Son expérience nous aide beaucoup, il ne cherche pas à nous imposer quoi que ce soit. Nous aurons des chansons moins compliquées avec un son plus pur, tout au moins je l’espère.
Qui écrit les chansons ?
Généralement c’est moi avec une base musicale. Ensuite, on en parle et puis si quelqu’un n’aime pas, on met de côté. Si le projet est retenu, chacun travaille sa partie, nous voulons avoir une grande liberté. Chaque semaine, au minimum un jour de répétition pour les travailler, les retravailler, les affiner ou les arrêter. Nous avons la chance que personne n’a d’égo démesuré, ainsi nous travaillons ensemble pour ce soit un vrai projet collectif.
Vos influences ?
Jack white, Nirvana, Johnny Cash, Queen and the Stone Age… the Temples.
Qu’est-ce que tu détestes ?
Le son Kitch, les longs solos interminables, un son trop léché, trop travaillé.
Très belle interview sur les talentueux Kursed, ça démarre fort ! bonne continuation…