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Jenifer a en ce début d’année 2019 un emploi du temps chargé, entre ses tournées, les tournages de The Voice, les projets cinémas et les causes qu’elle défend. C’est d’ailleurs entre deux concerts des Enfoirés qu’elle a pris le temps de répondre à nos questions. Elle se livre en longueur et en toute simplicité sur son nouvel album « Nouvelle Page ». Sur ce qu’il représente, ainsi que sur sa carrière et les belles rencontres qu’elle a fait.
Tu as débuté en 2002, ce qui fait donc plus de 15 ans maintenant. Comment pourrais-tu juger ton évolution de carrière ?
C’est toujours difficile et pas très agréable de se juger soi-même. C’est important de dire que cette évolution s’est faite aux yeux de tous. Je dirais que je m’impose à chaque fois une remise à zéro des compteurs. J’apprends énormément à travers les rencontres que je peux faire. Je m’en sers pour donner le meilleur de moi-même à chaque fois. Je garde cette soif d’apprendre en permanence. Je me suis toujours construite comme ça.
Après l’année 2017 dramatique que tu as vécu, cet album « Nouvelle Page » est comme une sorte de nouveau départ non ?
Oui en effet cet album a une saveur particulière. Plus que jamais c’est celui du renouveau. Il est écrit et composé par des gens que j’aime et que j’admire. Ils m’ont fait du sur mesure. Je leur fait confiance et eux me font confiance aussi en retour. Je n’ai jamais passé autant de temps en studio. Je ressentais le besoin de chercher les émotions les plus sincères. Il fallait que cet album transpire la vérité. Mais même en studio on ne peut s’empêcher de penser à ce que cela donnera sur scène.
Justement concernant ta tournée ou plutôt tes tournées. L’une « Proche et intime », l’autre « Flamboyante et électrique ». Pourquoi un tel choix ? Et quelles différences y a-t-il entre les deux ?
Pour tout artiste la scène c’est la plus belle des récompenses. Il faut donc se faire plaisir, faire quelque chose qui nous plaît. J’avais donc envie là aussi de changement. Cela faisait longtemps que je n’avais pas proposé de spectacle. J’ai toujours revendiqué mon amour pour les petites salles et les théâtres. L’ambiance y est si particulière, comme habitée. Ces petites salles permettent plus de proximité et plus de partage avec le public. Mais je trouvais que sur cet album certains titres et certaines sonorités trouvaient leur place dans un show. L’idée de pouvoir les interpréter sur des plus grandes scènes m’excitait énormément. Au passage, j’ai hâte de pouvoir jouer chez moi à Nice et en Corse pour faire le plein d’émotions positives pour le reste de la tournée. Mon cœur est aux deux endroits.
Comment se sont passés la production et la réalisation de ton album ?
J’ai chanté, beaucoup chanté. J’avais besoin de me livrer, de me délivrer. J’ai chanté des choses qu’auparavant je n’aurai pas osé. Cet album a en quelque sorte était thérapeutique. Il mélange les émotions, les rythmes, les couleurs et a été conçu pour la scène.
On a l’impression à l’écoute de l’album que c’est un véritable retour aux origines, était ce une volonté de ta part ?
Oui c’est vrai, vous avez raison. J’avais besoin de revenir aux origines, de retrouver les premières sensations qui m’avaient faites aimer la musique. La seule chose qui n’est pas une « Nouvelle Page » c’est en effet la couleur de l’album. C’est vrai qu’il rappelle beaucoup plus mon premier album, que le dernier. Il est radicalement pop, c’est mon ADN.
Malgré le temps qui passe, tu restes une artiste très active sur la scène française, comment arrives-tu à te renouveler sans cesse ?
Grâce aux rencontres et aux échanges. J’échange beaucoup avec les gens avec qui je travaille. Il y a une vraie notion d’équipe. Ils y croient parfois plus que moi et me poussent à retourner aux valeurs que je m’étais tenue d’avoir. Je fais les choses honnêtement, suivant mes humeurs et pas de manière robotique. C’est d’ailleurs peut-être pour ça que pour certains albums j’ai surpris les gens.
Etant donné que tu participes à The Voice en tant que jury, tu as la chance d’avoir un large panel de jeunes artistes devant toi, selon toi comment se porte la scène française actuelle ?
Il y a pleins de genres différents. J’aime ce que je vois. J’ai l’impression d’être témoin d’un balayage des codes. Je n’aime pas les cases, lui fais ci, lui fais ça. Je peux constater ceci sur les tournages de la nouvelle saison de The Voice, ça fait du bien de voir cette authenticité.
Est-ce important pour toi de collaborer justement avec ces jeunes artistes là ?
Oui c’est important. Ils ont beaucoup de talent. Slimane par exemple, est un garçon généreux, malin, intelligent et honnête. Il est très intense et passionné, il donne beaucoup. J’ai pris énormément de plaisir à enregistrer « Les Choses Simples » avec lui.
Malgré l’emploi du temps chargé avec la tournée qui ne finira qu’en novembre 2019, as-tu déjà de nouveaux projets ?
Je suis très focus sur la tournée je l’avoue. Malgré tout oui j’ai des projets, dont un téléfilm en huit épisodes pour TF1 qui s’appellera « Le temps est assassin » avec Mathilde Seigner et Fred Testot. Ainsi que le doublage du film d’animation « Playmobil, le film » avec Kad Merad, Franck Dubosc et Jérôme Commandeur.
Maxime Martinez
Le 08/03/19 au U Palatinu – Ajaccio (2A), le 10/03/19 à Acropolis – Nice (06), le 21/03/19 au Silo – Marseille (13) et le 10/05/19 au Zénith Sud – Montpellier (34),
www.jeniferofficiel.com
« J’avais besoin de revenir aux origines, de retrouver les premières sensations qui m’avaient faites aimer la musique. »