Les Nux Vomica ont commencé leur carrière au début des années 1990 à Nice, quartier Saint Roch, dans l’ancien hangar des bus. Artistes peintres, sculpteurs et attachés à la culture méditerranéenne, ils créent le carnaval indépendant ainsi qu’un répertoire de musiques populaires, traditionnelles et modernes. Avec Gigi de Nissa, Louis Pastorelli exprime le quotidien et chante la vie dans une approche plus intime et plus personnelle avec Luc Senoli à la guitare, Pierre Marcus à la contrebasse et Cédric Ledonne à la batterie/percussions. Une rencontre exceptionnelle !
Avec les Nux Vomica tu as exploré la musique traditionnelle et moderne comme le ragga et les chansons populaires de la culture Occitane. Quels sont tes influences et tes désirs en tant qu’artiste aujourd’hui avec Gigi de Nissa ?
Tout ce que je fais va toujours dans le même sens. Depuis le début avec les Nux Vomica, l’idée c’est de parler du monde et de l’endroit où je vis. Parler du quotidien et des rencontres que l’on y fait, faire parler le monde ! C’est utiliser la culture, la langue et la musique pour constituer un ensemble, comme les ateliers que nous avons créés pour apporter quelque chose à la société. Parce que l’art est fait pour donner quelque chose. La musique de Nux Vomica surgit du carnaval, elle est plus festive alors que Gigi de Nissa c’est plus personnel, c’est une autre manière d’aborder la musique avec des chansons populaires mais toujours dans le même esprit.
Quelle est ta principale source d’inspiration ?
J’ai surtout besoin de vivre une aventure, ce sont les autres qui donnent envie d’écrire pour raconter un moment de la vie ou une étape qu’ils ont à passer. L’album « Gigi de Nissa » c’est une rencontre, ça parle de la vie et ce n’est pas uniquement une chanson mais un tout qui marque un moment ou bien retrace un événement.
Est-ce que tu comptes faire une rencontre musicale et festive entre deux cultures pour échanger et partager la musique comme dans l’album « Nissa Pernambuco » des Nux Vomica ?
Tout à fait, avec « Nissa Pernambuco » nous avons fait un lien avec la culture populaire au Brésil. Qui est plus vivante et plus présente alors qu’ici elle a tendance à disparaitre. Une culture c’est une expression avant tout comme le carnaval que l’on retrouve là-bas rien. Au Brésil la culture n’est pas fermée car il y a toujours eut des échanges. La culture n’est pas qu’une expression étatique, les gens doivent pouvoir être capables de créer un contre-pouvoir.
As-tu des projets concernant une tournée ou bien un nouvel album ?
Prochainement nous allons sortir un album avec Nux Vomica et Gigi de Nissa, et ça demande beaucoup de travail. Nous avons aussi un gros projet avec les Mascariniri, un groupe de Salento dans le sud de l’Italie. Nous sommes en train de monter un spectacle avec un mélange de farandole et de pizzica pour jouer cet été prés de Nables. Nous avons plusieurs dates et aussi un projet avec de la musique catalane et le groupe Brigada Internationale. C’est toujours dans le même principe d’échange et de création à travers la culture.
Le 13 juin prochain tu joues à Mougins au festival Le Monde est en Région où de nombreux artistes comme Jean-Louis Ruf-Constanzo. Tu as travaillé avec lui ?
Il a joué avec les Nux Vomica au début et il a travaillé avec nous au carnaval de Saint Roch C’est un bon musicien, il joue du fifre et du mandoloncelle.
Laetitia Bastari
Le 13/06 sur la Place de la Mairie et au Château – Mouans-Sartoux (06).
gigidenissa.jimdo.com