Ce groupe inspiré par le rockabilly américain des années 1950, à l’allure surf et au rythme farouche est représenté par Jeff à la guitare et au chant, Charly à la batterie et Rémy à la contrebasse. Originaires de Narbonne et de Montpellier et récemment lancés par le label Be Fast, nous les découvrons à travers leur premier picture disc « Persecución » dans un entretien avec Jeff.
Comment avez-vous formé le trio Atomics Rotors ?
A l’origine nous voulions faire un groupe expérimental de surf rock. Charly et moi avons joué pendant vingt ans auparavant, chacun a joué dans plusieurs groupes et changé d’influences. Nous nous sommes retrouvés une dizaine d’années après pour remonter un groupe et nous avons rencontré Rémy. Nous avons joué pendant pas mal de temps dans le sud parce qu’on n’osait pas vraiment s’aventurer ailleurs. Avoir un groupe et faire des concerts ça demande beaucoup de travail et on n’imaginait pas refaire encore tout ça. Mais en fait nous sommes tombés dans le jeu.
Parle-nous de votre premier album « Persecución ».
Le label Be Fast nous a fait jouer plusieurs fois et par la suite ils ont décidé de nous faire enregistrer notre premier album, jusqu’ici nous ne faisions que des compositions. Persecución ce n’est pas au sens de la persécution, en espagnol ça veut dire poursuite. On peut imaginer une course après une mauvaise histoire ! C’est un cri de rage, c’est agressif, rebelle, dans un style surf rock et punk, un mélange de surf et de taranto (flamenco). Nous ne voulons pas faire spécialement passer un message, ce qui nous intéresse c’est l’essence de la musique, le coté pur et primitif. Dans nos textes on parle des histoires de filles ou de mauvais garçons, des histoires courtes mais pas de politique. La musique c’est comme un cri. Il faut que ça reste du rock’n’roll.
Comme un retour aux accords simples et aux textes qui parlent d’amour et d’histoires du quotidien ?
Oui je pense vraiment, il y a toujours un retour en arrière. Je le vois en tant que musicien je privilégie le vieux matériel, amplis, guitares… ça donne des influences par rapport aux rock des années cinquante et soixante. Aujourd’hui ce que je regrette c’est qu’il y ait beaucoup moins de jeunes qui jouent dans ce style. A l’époque, brancher une guitare sur un nouvel ampli était un vrai bonheur, alors qu’aujourd’hui il y a tout.
Votre style va plutôt vers le rockabilly et le punk, parfois avec des rythmes accélérés et un son spécial qui a envahi votre album entier.
Notre musique est qualifiée de rock psychobilly mais nous on aime bien mélanger les genres. Notamment le rock un peu obscur des années soixante et le rockabilly plutôt classique. Moi je mélange le rock et le flamenco à la guitare, Charly préfère le jazz. Le tout c’est de jouer avec du matériel ancien ; les guitares, les amplis, la contrebasse etc. C’est une base essentielle du groupe et c’est ce qui donne ce son spécial sur tout l’album, comme une manière de définir notre style.
Vous jouez prochainement dans le sud ? Vous envisagez de nouvelles compositions à présenter ?
Les dates arrivent petit à petit pour les concerts cet été et le label nous aide à en trouver. Nous allons enregistrer un 45 tour avant la fin de l’année et faire aussi un clip. Par ailleurs en fin d’année, Be Fast sort une compilation pour les 30 ans du groupe Washington Dead Cats. Il y aura 19 groupes, pour nous c’est le top.
Laetitia Bastari
Le 02/07 au Théâtre de la Mer – Sète (34).
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