POPA CHUBBY

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Popa Chubby est un artiste chanteur et guitariste américain, avec un style très personnel, Popa est surtout connu pour son mélange entre blues, pop et rock. Chacun de ses albums est un concept en lui-même. Ayant trouvé sa voie dans le blues, Popa entraîne dans son sillage des talents prometteurs comme Bill Perry ou encore Tino Gonzales. Il est influencé par Jimi Hendrix, Jimmy Page, Randy Rhoads, Albert King ou encore Danny Gatton.    

Comment vous est venu le nom d’artiste Popa Chubby ?

Ça vient d’un musicien qui s’appelait Bernie Worrell, il était claviériste dans le groupe P-Funk, c’était le groupe de funk le plus influent de tous les temps, avec George Clinton, Bernie Worrell, Bootsy Collins et ils avaient une chanson qui s’appelait « Pop A Chubby », j’ai pensé que ça serait un bon nom pour un groupe et parce que ça veut dire « être excité », « avoir une érection » (« pop a chubby » en Anglais).

Depuis quelques années, à côté de votre carrière, vous produisez des artistes. Pourquoi ce choix ?

J’ai commencé à le faire au début de ma carrière, mais ces derniers temps je ne pense pas que ça soit quelque chose qui m’intéresse vraiment et malheureusement je ne trouve pas grand-chose. Mais j’ai fait quelques bons trucs. Ce que je veux dire c’est qu’être producteur c’est un peu un métier ingrat, tu te bouges pour quelqu’un, tu fais en sorte que ça sonne bien et à la fin il te sort « Ouais, bah de toute façon tout ça c’est grâce à moi », donc moi je leur dis de faire un album tout seul, par eux-mêmes. Tout le monde doit apprendre.

En 2001, vous avez enregistré un album de reprises qui s’appelle « Flashed Back », est-ce que vous l’avez fait pour rendre hommage aux artistes qui vous ont influencé ?

Ouais carrément, c’est parti d’une suggestion du label où j’étais à l’époque car ils m’entendaient jouer en concert, ils m’ont proposé de faire un album ou je regrouperait toutes ces chansons, ça m’a paru être une bonne idée et faire cet album ça a été vraiment plaisant, ça me changeait de ce que j’avais l’habitude de faire, c’était du bon temps, je l’ai fait avec mon ex-femme.

Parlons de votre dernier album « Two dogs » :  Pourquoi ce nom ?

C’est une vieille histoire, celle du Bien et du Mal qui s’affrontent, tout le monde à deux chiens (« two dogs » en Anglais) dans son âme, dans une chanson je dis « there is two dogs in me, fighting for their food » (il y’a deux chiens en moi qui se battent pour leur nourriture). Tu vois il y’a un des deux chiens qui dit « va à l’école, sois un bon garçon » et l’autre dit « nique l’école, sois un bad boy », donc ce qu’il faut faire c’est écouter le bon chien mais de temps en temps nourrir un peu le mauvais chien.

Est-ce que cet album est un renouveau pour votre musique ?

Non c’est plus une continuation, en fait en 27 ans de carrière, je ne me suis jamais arrêté, j’ai jamais eu de période creuse, de « vacances » ou j’avais besoin de prendre du recul, j’ai juste continué, j’ai tourné en France deux fois par an sur les 25 dernières années. Je vois aucune raison d’arrêter, c’est ceux pour quoi je vis, ce que j’aime faire, je ne suis pas du genre à rester à la maison et regarder la télé, je peux le faire sur la route entre deux concerts de toute façon. Faire de la musique c’est une bonne chose, quand tu es musicien tu as le besoin de toujours jouer, de t’améliorer.

 

Parmi tous les concerts que vous avez fait durant votre carrière, quel est le meilleur souvenir que vous gardez ?

Une fois j’ai joué au Nice Jazz Festival, c’était une super expérience je me souviens avoir joué devant Marcus Miller, et je me suis dit  » mais je suis sur scène avec des monuments de la musique et on va partager ce moment tous ensemble », mais il y en a eu tellement, chaque show est une nouvelle aventure.

Comment expliquez-vous que vous ayez plus de succès en France qu’aux États Unis ?

Hé bien ce n’est plus très vrai maintenant, au début ce qu’il s’est passé c’est que j’étais connu aux USA, puis je suis venu en Europe et j’ai plus tourné là-bas pendant quelques années, mais maintenant je fais du 50/50. Je tourne autant en Europe qu’aux USA et c’est tout aussi bien comme ça, mais je préfère tout de même la France. Après j’ai cette chance d’être connu sur les deux continents car certains artistes américains ne sont jamais connus en Europe, où j’ai une bonne fan base. Ça m’a permis de développer ma fan base aux USA et donné l’opportunité de faire les deux.

Quel bilan faites-vous de votre carrière aujourd’hui ?

J’ai énormément de chance et je suis super heureux de pouvoir toujours faire ça. Je suis content de ma popularité et c’est super que je puisse continuer ce que je fais, tout simplement. Tant que je continue de m’amuser, de gagner ma vie ça me convient, je ne compte pas me retirer de suite. Tu ne peux pas t’arrêter, tu bosses jusqu’à ta mort, c’est comme ça. Le problème c’est que si tu travailles pas dans une entreprise t’es mort, il faut toujours bosser, notre système est tellement déréglé que tu peux pas partir à la retraite, tu n’as pas d’avantages sociaux, tu as juste le droit de bosser jusqu’à ta mort.

Quels sont vos futurs projets ?

Continuer mes tournées et soit l’an prochain, soit à la fin de l’année on va faire une anthologie, un best of de mes morceaux et continuer à créer de la musique.

Abdoulrahim Yaye

www.popachubby.com

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