(Gallimard/Folio)
Ce livre écrit par la chanteuse poétesse n’est pas un roman, ni une autobiographie, ni un recueil de nouvelles, ni une confession. Il est un peu tout ça à la fois. Un récit en dix-sept séquences, illustré de trente-cinq polaroids, signés eux aussi Patti Smith. Un conte onirique tout au long de l’année du singe et de ses 70 ans, en 2016. Une longue hyperbole qui la verra dialoguer avec l’enseigne lumineuse de son motel à Santa Cruz, coiffée de son éternel bonnet en laine. Elle évoquera ses amis disparus Jim Morrison, Jerry Garcia, ainsi que sa passion pour la lecture. On croisera son alter ego, le guitariste Lenny Kaye et son mentor-ami-amant, le dramaturge Sam Shepard, au crépuscule de sa vie. Elle fera quelques pas avec De Nerval et Rimbaud. Une poésie mélancolique est au rendez-vous de presque toutes les pages, un peu comme une longue journée d’automne grise.
Jacques Lerognon