Garorock fait le plein
Affluence record pour la 19 ème édition du Garorock, avec 80 000 festivaliers réunis sur la plaine du Filhole, à Marmande. Trois jours de concerts sous un soleil de plomb.
L’accès au Garorock est un sésame qui se mérite. Dans la foule qui s’amasse à l’entrée du festival, les plus impatients tâtent avec angoisse la nouveauté de cette édition : un bracelet relié à une puce RFID. Elle va servir à la fois de billet d’entrée et de moyen de paiement. Et malgré quelques couacs, le système a plutôt bien fonctionné.
Arrivée au camping, dans un océan bariolé de tentes “2 secondes”. Les plus malins sont arrivés la veille, pour se garder les places à l’ombre. Visiblement, cela n’empêche pas les autres de se mettre à l’apéritif.
C’est la pérégrination vers l’entrée du festival, via un long couloir ceinturé de barrières. BIP ! Le bracelet déclenche la lumière verte. C’est parti. Il est encore tôt mais le “Garoclub”, scène électro, crache déjà un rude dubstep. Le live de Christine and the Queen terminé, Die Antwoord enchaine sur la scène de la plaine (en plus ça rime). Dans un mélange de hip hop crasseux élevé au twerk, les deux sud africains assure un show bien rôdé. Le public du soir regrettera seulement la performance d’Infected Mushroom, réduit à une simple prestation techno.
DJ Pone, roi du scratch
Lendemain, le festivalier se sent aussi mal qu’un biscuit dans une poche arrière de jean. C’est la loi du genre. Imparable. Et pourtant, cette deuxième soirée s’annonce de haut vol. Chinese Man enflamme le Garorock. La chaleur des corps se condense en une brume que perce le soleil couchant. L’image est belle.
Un point culminant est atteint avec le live d’Alt-J, pop-rock élaborée et mélodies aériennes. De quoi oublier les errements vocaux des britanniques. Retour au concret, avec SiriusModeselektor, qui manque de nous décoller les tympans. Merci les gars. Autre leçon du soir : DJ Pone s’est converti à l’électro mais reste sacrément balaise en scratch.
Les plus téméraires prolongent jusqu’au dimanche soir. Avec Of Monsters and Men, venus tout droit d’Islande, et un Paul Kalkbrenner minimal mais en forme.
Déjà l’heure de plier la tente (plusieurs tentatives, pas facile). Les yeux piquent mais ces trois jours en valaient la peine. Une dernière mousse et chacun se donne rendez-vous à l’année prochaine. Garorock aura 20 ans.