C’est à Edenton, petite ville de Caroline de Nord, que Big Daddy Wilson voit le jour, il y a une cinquantaine d’années. Il connaît une enfance pauvre mais heureuse, entouré de sa mère, sa grand-mère et de ses sœurs. Quand il n’est pas à l’école, Wilson travaille dans des plantations de tabac ou des champs de coton. Il chante aussi du gospel à l’église, bien loin de penser à la scène, rongé par timidité. À 16 ans, il quitte l’école et s’engage dans l’armée. Puis c’est le grand départ pour l’Allemagne. Wilson a le mal du pays. Il trouve le moyen de rentrer quelques temps chez lui puis repart au bout de quelques semaines, pour mettre un terme à l’inquiétude maternelle. Il finit par s’acclimater à la vieille Europe, l’amour aidant. Big Daddy Wilson découvre le blues loin de chez lui. Quoi de plus naturel. Il y a dans sa voix chaude cette puissance émotionnelle, cette conviction qui porte le sceau des exilés. Le gars a l’écriture agile et fort de sa maturité, sort son premier album en 2009. Salué par la critique, l’opus fait de lui une référence de la scène blues. En ce début d’année, Big Daddy Wilson entame une nouvelle tournée européenne en trio et se produira en Paca.
Laurence Cherbuy
Le 13/02 au Jam – Montpellier, le 14/02 au Théâtre du Rocher – La Garde (83), le 15/02 au Forum – Berre L’Etang (13)