BANOYAN LISA – FESTIVAL BLUES EN MER

0
70

Depuis trois ans, l’association Blues In Marseille propose un festival un peu particulier puisqu’il se déroule en pleine mer ! Ce festival regroupe les plus grands artistes du blues, un genre musical injustement boudé, pourtant très vivace, rythmé et chargé d’histoire. Lisa Banoyan est à la tête de l’association depuis sa création. Elle nous en dit un peu plus sur sa volonté de promouvoir le blues à Marseille.

 

Pouvez-vous présenter rapidement l’association Blues In Marseille ?

Nous sommes basés à Marseille. Nous organisons Blues En Mer avec Croisières De France, et ce depuis le début. Cela permet aussi de mettre en avant la culture française à bord. Nous avons un public international : des Suédois, des Italiens… Beaucoup se réinscrivent d’une année à l’autre Nous avons des partenariats avec d’autres ’associations : France Blues European Blues Union, mais aussi la Blues fondation aux États-Unis, et divers festivals. Nous créons un réseau pour communiquer le plus largement possible.

 

Comment a-t-elle été créée ?

Avant nous, il n’y avait aucun festival de blues à Marseille. Il fallait se déplacer, vers Avignon ou Paris par exemple. J’ai voulu combler ce vide. Ce n’est pas facile de construire quelque chose depuis le début. C’est vrai que les membres et les sympathisants nous ont beaucoup aidés en relayant l’association. Nous nous sommes rapprochés de festivals de jazz en organisant des programmations communes quitte à ne pas exploiter les spectacles. Ce qui nous intéresse surtout et de promouvoir ce genre musical. Blues en mer est le seul festival que nous réalisons entièrement.

 

Parlez-nous un peu de la musique Blues.

C’est une musique qui intéresse surtout les gens entre 45 et 65 ans. C’est un genre où il faut écouter les paroles, chargées de sentiments et de réel. Elle a été créée dans le Mississipi, c’était une complainte des esclaves noir américains, une musique sensée et sensible. C’est une scène américaine et très vivante, une musique, rapide et rythmé ou la place du batteur est prépondérante. A Chicago, le blues est électrique. Je pense que c’est un genre qui peut plaire aux familles. Durant le festival, mes enfants sont toujours à bords et ils adorent.

 

Pouvez nous parler de la programmation ? Comment la choisissez-vous ?

Cette année, nous recevons Billy Branch. Il vient avec son propre groupe. Souvent les bluesmen en tournée prennent des groupes locaux qui n’ont pas forcément le temps de s’adapter, du coup le son n’est pas aussi authentique que ce qu’il devrait. Nous avons aussi Mitch Wood, l’un des meilleurs pianistes de Boogie-woogie, Bill Howlnmadd et sa fille Shy Perry, venus du Mississipi, ils jouent un blues très traditionnel mais très frais C’est une programmation très américaine mais nous avons en guest star un groupe marseillais : Hat Man Session dans lequel joue Marko Balland un des meilleurs harmonicistes de France.

 

Pourquoi avoir choisi de faire le festival sur un bateau ?

Cela aurait été plus compliqué de le faire à terre. L’avantage du bateau c’est que toute l’infrastructure est déjà là. Mais cela apporte un plus par rapport à un autre festival, où il faut prévoir le transport le logement etc…Ici, tout est inclus, ça n’est pas la même ampleur que les grands festivals tel que Cognac ou Cahors, mais cela permet au public d’être plus proche des artistes, et il faut compter aussi avec les escales en journée. C’est assez intéressant, et les personnes en profitent pour visiter Marseille. Cela dit, j’aimerais bien prévoir des dates en amont et en aval, permettre à ceux qui n’auraient pas les moyens d’assister au festival d’avoir un concert, et surtout encourager le public marseillais à venir. Nous avons commencé cette année puisque nous faisons l’ouverture aux Docks Village.

 

Hélène Salimbeni

Du 27/08 au 01/09 à bord du Zénith –Marseille (13)

www.bluesinmarseille.com

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici