« Convivencia » est un terme espagnol sans équivalent en français, qui désigne une période miraculeuse de huit siècles où Juifs, Chrétiens et Musulmans vécurent en bonne intelligence. Ce mythe andalou est le credo de la chanteuse Claire Zalamansky. Née à Paris en 1967, elle tombe amoureuse de l’œuvre du poète andalou Federico Garcia Lorca à 12 ans à peine, en découvrant sa pièce « Bodas de sangre » (Noces de sang, ndlr). Véritable révélation pour la jeune fille, cette rencontre la conduit naturellement vers le chant. Claire Zalamansky commence sa carrière en reprenant les chansons populaires de Lorca. Plus tard, elle découvre le répertoire musical séfarade (« Espagne » en hébreu) qui lui rappelle ses origines, ashkénazes du côté de son père. La chanteuse apprend le judéo-espagnol et rassemble les chants de cette musique orale aux interprétations multiples. Elle commence par des spectacles a capella et à domicile, selon le principe des veillées d’autrefois. Son premier disque « Gül Pembe, chants du Sefarland » (Arion) regroupe des ballades médiévales, des chants religieux et du quotidien. Claire Zalamansky y chante avec une voix naturelle, parfois lisse et légère, parfois rauque et profonde, qui s’inscrit dans la filiation de l’interprétation traditionnelle et se pique même d’un duo avec Paco Ibañez. En trio, Claire Zalamansky se produit avec un violoncelliste et le multi-instrumentiste Gilles Andrieux.
Laurence Cherbuy
Le 26/01 à l’Espace Stéphane Grappelli – Saint Laurent du Var (06)
www.claire-zalamansky.fr