Le 16/06/2023, dans le cadre du festival Le Mas d’été, au Mas des Escaravatiers – Puget-sur-Argens (83).
Le Mas, c’est toujours le plaisir de retrouver dans un cadre de rêve, les groupes de musique qu’on adore sur une scène minimaliste mettant uniquement en scène la musique et non un light show de discothèque ou un feu d’artifice digne du 14 juillet à Cannes. C’était ma première visite cette année et j’ai été très déçu par la nouvelle scène bien plus haute que l’originelle, que j’adorais, car elle était unique et participait au caractère du lieu, tant on pouvait se positionner au pied des artistes. Je comprends bien l’utilité de ce nouveau dispositif permettant à tous les spectateurs de mieux voir le spectacle, mais le Mas y perd sa spécificité et son statut d’écrin pour passionnés de musique. J’aimais le fait que la proximité des artistes se mérite.
Ne soyons tout de même pas trop râleurs, même si c’est aussi notre rôle de mettre en avant des détails que les spectateurs éblouis par leur artiste favori ne voient pas toujours. Nous avons passé une très belle soirée, éclairée d’entrée de jeu par le duo Juma, poussé par le charisme de Maria, chanteuse expérimentée qui a été choriste pour certains des plus grands musiciens africains. Leur duo Cora, sax (ou percussions sax ou clarinette) a ouvert la soirée dans un calme propice à la sociabilité et la rencontre. Ensuite, les Zoufris Maracas ont mis le feu avec leur rock alternatif mâtiné de rumba congolaise, faisant sauter le public en rythme. J’ai été surpris de l’engouement provoqué par ce groupe métissé que je ne connaissais qu’à peine. La soirée affichait complet malgré des places à un tarif qui n’a rien de social. Enfin, tout le monde a apprécié et c’est bien le principal, exténués par la dance et rincés par l’excellent rosé frais maison, les immenses sourires s’affichaient sur toutes les têtes lors du cortège de sortie. C’est une mission accomplie pour la sympathique équipe du Mas à qui je rendrai encore visite cet été.
Emmanuel Truchet