Il est rare qu’une première partie de concert soit aussi passionnante que celle de la « vedette » et ce fut le cas ce jeudi au théâtre Lino Ventura.
Le duo Rishab Prasanna à la flute bansuri & Davy Sur aux percussions a carrément enchanté le public pourtant venu pour Zakir et ses amis. Ils prennent le temps entre chaque morceau d’en expliquer le sens, la genèse. Leur complicité se ressent dans leur musique. Une belle découverte. Puis pendant presque deux heures, Zakir Hussain derrière ses tablas a joué avec un puis deux, trois et enfin cinq musiciens, ses complices, tous en tenues traditionnelles de leur région. Ah, les magnifiques bottes à pointe de l’usbek Abbos Kosimov, joueur de doyra! Si le passage heavy metal du duo Huassain, Sabir Khan au sarangi fut aussi étonnant que délectable, certains moments, il faut l’avouer, étaient parfois un peu hermétiques pour nos oreilles occidentales mais leurs talents réunis ont su entrouvrir un peu pour nous les portes de la perception. Concession à la modernité, restriction de budget ou avion manqué ? Le sitar était joué par un Ipod posé au pied de Rakesh Chaurasia, le flutiste.