#NVmagLiveReport
Le 30/06/22 à la Pinède Gold – Juan-les-Pins
21h tapantes ou presque, Alex Duthil prend la parole et lance cette XXe édition des Victoires du Jazz, tout à fait à leur place dans cette pinède qui fleure bon la Note Bleue depuis plus de 60 ans.
En préambule, le trio de Laurent de Wilde joue leur adaptation de ‘Round Midnght de Monk et comme la soirée est bien organisée, elle se terminera autour de minuit!
La présidente d’honneur Rhoda Scott interprète deux morceaux à l’orgue B3, accompagnée du batteur Thomas Derouineau qui est aussi son gendre (comme nous le rappellera le maître de cérémonie, un peu plus tard).
C’est ensuite, le saxophoniste Léon Phal (le premier des trois nominés au prix Révélation- Frank Ténot) et son groupe qui occupe la scène pour deux titres. De très beaux passages en duo avec le trompettiste Zacharie Ksyk sous le regard du Gauthier Toux, particulièrement explosif sur ses claviers. Récompensée de la victoire « Artiste vocale », Marion Rampal se présente sur la scène avec ses quatre musiciens, notamment le guitariste Mathis Pascaud et le tromboniste Sébastien Llado. Deux chansons pour elle aussi, c’est la règle du jour. La saxophoniste-flûtiste Sophie Alour, vainqueur catégorie-artiste instrumentale défend son album Enjoy, à ses côtés le chanteur et joueur de saz Abdallah Abozekry. Le jazz s’engouffre avec délice dans la world music. Vient l’heure du deuxième impétrant, le batteur Arnaud Dolmen et ses rythmes guadeloupéjazz. La complicité avec le pianiste Léonardo Montana est manifeste, d’un bout à l’autre de la scène, en passant par le bassiste Samuel F’Hima (exceptionnel) et le sax ténor italien Francesco Geminiani. Un retour vers l’orient, le Magheb, orchestré par le songwriter Piers Faccini et les deux frères Malik et Karim Ziad, respectivement au guembri et à la batterie. La magnifique chanson Dunya qui leur a valu au chanteur anglais la Victoire « Album de musiques du monde ». Il restait à accueillir le dernier candidat, le trompettiste Julien Alour (petit frère de Sophie pour l’anecdote) avec, de nouveau, un Samuel F’hima impérial. Le temps de remettre une Victoire d’honneur au guitariste Christian Escoudé, il nous gratifiera d’une très émouvante interprétation de « La vie en rose », il est l’heure pour Laurent de Wilde de révéler le vainqueur en ouvrant l’enveloppe: Arnaud Dolmen. Après l’émotion et les remerciements d’usage, il bisse l’un des titres qu’il a joués auparavant.
Et comme on est désormais autour de minuit, après quelques dédicaces de disques, il est temps de ranger la pinède. Il convient de remercier Alex Duthil qui a animé avec beaucoup d’humour cet événement, filmé par France télévision et surtout de féliciter toute l’équipe technique qui n’a pas ménagé ses efforts pour tous les changements de plateaux avec une efficacité remarquable.
Jacques Lerognon