Cette année, j’ai de nouveau l’honneur et le bonheur de représenter Nouvelle Vague dans le jury du tremplin du Nice Jazz Festival organisé par la ville de Nice et l’association La Ruche.
Six groupes sur deux soirées, un vainqueur qui jouera en 2017 sur la scène du théâtre de Verdure pendant le « In » du festival de jazz.
Pour cette édition, c’est tout au bout de la Coulée Verte, non loin du TNN et de la statue de David qu’avaient lieu les concerts.
C’est le trio du jeune pianiste parisien Fred Perreard (22 ans) qui ouvrait le bal. Le soleil est encore haut dans le ciel et leurs musiques a enchanté le public. Un jazz moderne, des compositions originales inventives et exigeantes et une très belle cohésion du groupe. Suivait la chanteuse Anna Farrow et son trio de la région d’Aix, qui nous proposait un set de jazz vocal mâtiné de soul. Belle voix et accompagnement de grande classe. Il ne faisait point encore nuit quand Les mutants de l’espace, fantasque sextet parisien au nom très DC. Comics a enchanté le public par leur jazz funk festif. Trois saxophones qui pulsent joyeusement propulsés par un pianiste et une rythmique groovy.
Le lendemain, le public était toujours au rendez-vous malgré l’actualité sportive.
Les niçois d’Euforia nous offraient un bon moment de jazz latino. Un quartet au swing chaloupé qui fait bouger. Venus en voisins de Marseille, les trois membres de Tie Break, mené par le pianiste Cyril Benamou, ont bluffé une grande partie du public. Entre la virtuosité du leader, la qualité et la variété des compositions d’influence jazz certes, mais aussi moyen-orientales voire hip hop. Une très belle découverte. Pour clôturer ce tremplin, Pierre Marcus, enfant du pays exilé en la capitale, revenait avec son nouveau quartet dans lequel on retrouvait le talentueux Fred Perreard entendu la veille. Des compositions de son ancien et de futur album. Et bien qu’il soit presque 22h, le titre « La Sieste » sonnait parfaitement.
Une belle sélection, le jury a délibéré et le vainqueur…Sera annoncé dans quelques jours.
Jacques Lerognon
