TREMPLIN NICE JAZZ 2017

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#NVmagLiveReport

Cette année, je représentais de nouveau la rédaction de Nouvelle Vague au sein du jury du tremplin du Nice Jazz Festival organisé par la ville de Nice et Imago Productions. Six groupes ont été présélectionné après appel à candidature, ils nous présentaient leur musique en un set de 45 minutes chacun. Trois le jeudi 3, les trois autres le vendredi 7 sur la scène montée tout au bout de la Coulée Verte, sur la promenade du Paillon.
C’est Jussanam Trio qui ouvrait la soirée sous un soleil tapant qui concevait parfaitement à leur musique, la Bossa brésilienne. Un guitariste et un percussionniste pour accompagner Jussanam da Silva, la chanteuse. On n’évitera pas le sempiternel « Garota de Ipanema » mais découvriront quelques compositions intéressantes. Il manquait l’ambiance loundge et les cocktails avec parasol en papier.
Suivait les jeunes de Buckshot Gala, un pur produit du CNR de Nice, les quatre musiciens y ayant fait leurs classes. Le leader-guitariste Jacob Vacek nous propose une série de compos de haute volée où la guitare tient une belle place. Le saxophoniste utilise aussi par moment un clavier Korg pas forcement utile (à mon sens). Le bassiste et le batteur nous ont offert, en fin de set, un duo Jazz Bass avec Wahwah et batterie du plus bel effet.
Pour finir le quartet du pianiste Noé Zagroun s’emparait de la scène pour nous amener à la nuit. Un jazz très moderne où se mêle des harmonies classiques et orientales. Des thèmes qui ne sont pas sans rappeler la musique de Tigran Hamasyan ou de Shai Maestro. Fort bien soutenu par une excellente paire rythmique, Noé Zagroun au piano et Baptiste Horcholle au sax soprano, tous deux expatriés aux Etats-Unis, nous ont séduit par leur technique et leur complicité musicale. Leur reprise de « Strange Place For Snow », un titre fameux (et fort à-propos en ce mois de juillet Azuréen) du groupe suédois Esbjörn Svensson Trio fut un des moments forts de leur prestation.

Pour débuter la seconde soirée, un duo mentonnais inédit Manu Carré au sax ténor & Benjamin Prischi au piano. Un répertoire entre compositions personnelles et thèmes repris de grands du jazz. Un jazz intimiste de très grande classe. Une confrontation amicale où chacun des deux musiciens jouait autant pour l’autre que pour lui-même. Et contrairement aux regrets de certains dans le public, il ne manquait pas de bassiste, ni de batteur. Leur musique eût été tout autre.
Place au Bop (Bebop, Hard Bop) avec le guitariste Jef Roques et son quartet. On retourne à l’essence même du jazz, le swing et le blues. Une musique enjouée, un guitariste virtuose avec une superbe Gibson vintage. Batteur et bassiste ne sont pas en reste, ils soutiennent allégrement les deux solistes (piano, guitare) tout en assurant un groove communicatif qui mit les spectateurs en joie.
C’est la canadienne Carol Nakari qui clôturait ce tremplin. Du jazz façon cabaret. Éventail blanc en main, Carol chante avec une emphase qui n’est pas sans rappeler sa célèbre compatriote, du Bob Marley, de la chanson française, du jazz aussi. On regrettera qu’elle laisse finalement assez peu de place à ses musiciens, pourtant talentueux, qui ne font, somme toute, que l’accompagner.

Le jury a débattu et choisi… Mais le vainqueur ne sera révélé que lors du Nice Jazz Festival par Monsieur le Maire de Nice.

Jacques Lerognon

6 & 7/07/17 à la Coulée Verte – Nice (06)

Crédit Photos: Jacques Lerognon
luciano et georges NV

Jussanam da Silva NVBuckshot Gala NV

Baptiste Horcholle NV

noé zagroun 4et
benjamin et Manu live

manu carré liveNV

Olivier Slama NV

piano solo jef et sebastienNV

jeff roques 4et.NVjpg

carool nakari friends NV

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