PEILLON JAZZ FESTIVAL: vendredi

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#NVmagLiveReport

Le 01/07/22 place Arnulf – Peillon (06)

La nuit n’est pas encore là mais la chaleur commence à baisser quand Alban Leloup et Thomas Layrac, programmateurs du festival et responsables de la carte blanche du jour, prennent la parole pour présenter le groupe qui va ouvrir le bal de cette deuxième édition. Le Benjamin Faugloire  Project. (BFP pour les amis). Benjamin Faugloire, pianiste et compositeur. Denis Frangulian à la contrebasse et Jérôme Mouriez à la batterie, un trio de musiciens et d’amis. Les feuilles des platanes bruissent à peine, un premier accord de piano vient répondre à la caisse claire. Leur musique est intense. Pourtant elle commence sur un rythme tranquille, les notes du piano s’égrènent lentement, avant de prendre leur envol pour un crescendo presque mystique où les trois musiciens semblent ne faire qu’un. Ils jouent une grande partie de leur récent album “L”, on retiendra quelques titres comme “Pianocello” ou “Lisboa” et surtout le romantique “Fireflies” aux petits airs de musique répétitive. Si certains évoquent Bad Plus ou E.S.T. à leur écoute, ils ont surtout une personnalité propre et une générosité qui a conquis le public de Peillon qui en veux plus mais la seconde partie s’annonce déjà.
C’est la voix gouailleuse de Jo Privat (1919-1996) qui résonne dans les haut-parleurs pour introduire ces “Rêves Bohémiens”, concocté par l’accordéoniste Frédéric Viale en hommage à son aîné. Pour agrémenter ce musette à la sauce swing, deux guitaristes David Kuszowski et Sacha Ekizian, un contrebassiste Eric Fassio, tous trois issus de la musique manouche. A leur côté le clarinettiste Stéphane Chausse. Si, comme nous le fait remarquer le leader, cette musique date de près d’un siècle, elle garde une modernité surprenante. Les deux gratteux ne se contente pas de faire la pompe sur leur instrument, il nous offre à tour de rôle quelques jolis soli, étonnement l’un plutôt en bas du manche et l’autre en haut. Mais c’est surtout les envolées de Stéphane Chausse, aussi bien à la clarinette qu’à la flûte (traversière) qui dynamisent ce concert même si Fred Viale n’est pas en reste, bien évidemment. Petite surprise vers la fin, celui-ci déleste ses épaules des bretelles de son instrument pour nous faire découvrir un nouvel objet, bien plus petit, hybride d’harmonica et d’accordéon. Le mellowtone. Un instrument qui offre un phrasé subtil avec toutes les nuances que peut instiller le souffle de l’interprète. On découvre ses possibilités dans une version de Etranger au Paradis que tout le monde connait, thème qui provient d’un opéra de Borodine, nous dit-on!

Les navettes attendent pour redescendre les spectateurs vers les parkings dans la vallée. Un long rappel pour finir et mettre un peu de swing dans notre nuit.

Jacques Lerognon

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