#NVmagLiveReport
Le 02/07/22 – place Arnulf – Peillon (06)
17h30, en préambule à la soirée “carte blanche au pianiste belge Eric Légnini” dans une des salles de l’Auberge de La Madone, une conférence sur les guitares Gibson. Arnaud Legrand, musicien, conférencier, présente l’histoire de cette marque mythique et l’évolution des modèles, de la fin du 19e siècle à nos jours. Alors que Jean-Louis Bouyssou, collectionneur et guitariste nous fera découvrir une petite partie de son immense collection. Jusqu’à 125 modèles à une époque. Et comme on est dans un festival de jazz nous auront droit, en final, à deux morceaux, l’un en acoustique, l’autre en électrique. Nul besoin d’être guitariste, d’avoir soi-même une de ces fameuses ES-335, ni même d’aimer vraiment la guitare, leur passion est communicative et ces objets sont tout juste magnifiques et sonnent merveilleusement.
Il est temps d’aller déguster la fameuse Socca de Monsieur l’adjoint au maire et d’en profiter pour visiter le village.
21h presque 30, Éric Legnini et ses quatre acolytes rejoignent la scène pour un hommage au pianiste américain Les McCann qui a eu son heure de gloire dans les années 60. Deux soufflants, Quentin Ghomari à la trompette, Jon Boutellier au ténor. La rythmique est assurée par Thomas Bramerie (cb) et Franck Agulhon (ds). La petite équipe va farfouiller dans le répertoire de l’américain, pour nous interpréter ses compositions ou les thèmes dont il a fait des tubes comme le fameux Compare To What. La trompette et le saxophone duottent ou duéllisent pour le plus grand plaisir des spectateurs tout au long du set. Du jazz frais qui swingue, du jazz imprégné de blues et de soul et même de gospel.
On est prêt pour la seconde partie avec le retour de Hugh Coltman sur la scène de Peillon. Sing Twice !
Amis et partenaires de longue date, Legnini et Coltman ont beaucoup joué et enregistré ensemble, les retrouver côte à côte sur scène est donc plus que naturel. Et, de fait, la communion est intense. Equipe resserré, piano, basse, batterie, voix. Crooner, jazz singer, songwriter, dandy pop, Hugh Coltman se coule, se cool devrait-on dire dans les diverses chansons que le groupe joue. On retiendra quelques moments forts, The Vox, le magnifique Snow Falls que Coltman transcende, aidé de la contrebasse de Thomas Bramerie, aux petits soins. Mais aussi Legnini seul au piano, très dense. Plus tard, Franck Agulhon dont on salue le drumming précis et sans emphase, semble libéré pour un temps et se lance dans un solo épique.
Pour finir, trompette et saxophone reviennent, pour un Joy d’anthologie, jazz, funk qui vire au blues, la matière première du chanteur anglais.
Il semble qu’on ne puisse les arrêter, tout le public debout en redemande. Une, deux fausses fins, puis les lumières se rallument!
Jacques Lerognon