PEILLON JAZZ FESTIVAL – Samedi

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#NVmagLiveReport

Le 01/07/23 au village de Peillon (06)

En ouverture de cette deuxième soirée, nous voyons monter sur scène les deux directeurs artistiques, Thomas Layrac & Alban Leloup. Rien d’inhabituel sauf que Thomas s’assoit derrière le piano et Alban épaule une contrebasse. Ils sont rejoints par Christian Chausse qui s’installe à la batterie. C’est donc cela le concert surprise que mentionne le programme. Et l’on n’est pas déçus. Enchantés même. Des standards que l’on connait, d’autres dont on se dit « mais, il s’appelle comment celui-là » avec quelques belles envolées de piano. L’accordéoniste Christophe Lampidecchia puis le saxophoniste Pierre Bertrand ainsi que Maxime Garziglia, un jeune guitariste promis à un bel avenir, se joignent, tour à tour, au trio pour quelques morceaux dont une très belle reprise du « Fragile » de Sting.

Deuxième set, retour sur scène de Christophe Lampidecchia, pour son projet « French Colors ». Il est entouré du guitariste Jean-Marie Ecay, du bassiste Kévin Reveyrand et de l’expressif percussionniste argentin Minimo Garay. Si le premier thème est franchement musette, la guitare (une Pacifica) de JM Ecay instille une énergie rock dans les suivants alors que les baguettes de Minono Garay nous font voyager vers l’Amérique du Sud.  Ils rendront hommage à Astor Piazolla et Marcel Azzola. Le public fera une véritable ovation au « Speaking Tango », déclamé, improvisé, percuté par Minino accompagné de la basse imperturbable de Kevin Reveyrand.

Pendant le changement de plateau, les spectateurs se pressent au bar et au Food truck argentin, histoire d’être en grande forme pour le concert de China Moses.

Elle arrive sur scène dans une magnifique tenue aux couleurs étincelantes pour nous faire découvrir son « It’s Complicated » arrangé pour un nouveau groupe sans batteur: le piano de Tony Texier et un trio à cordes contrebasse (Jasen Weaver), violon (Héloïse Lefebvre) et violoncelle (Guillaume Latil). La chanteuse va nous raconter des bribes de sa vie, ses amours, ses emmerdes, ses révoltes, ses peurs, ses joies, des anecdotes qu’elle illustre en chansons. Du blues profond, de la soul, de la pop. « Je suis auteure-compositrice, je fais de la musique afro-américaine, c’est ma vie » nous dit-elle. Debout, assise, accroupie ou martelant de ses talons le bois de la scène, China vit intensément son concert. A gauche, Tony Tixier accompagne la voix de ses notes souples ou vivaces. A l’archet, en pizzicati et même en tapping, Héloïse Lefebvre et Guillaume Lattil tissent un tapis sonore sur lequel Jasen Weaver pose une rythmique inébranlable. Parmi les moments forts – mais tous le furent- on note un hommage à Dinah Washington (qu’elle avait célébré dans son premier album) et une reprise de « J’ai deux amours », de Joséphine Baker. En toute discrétion, Minino Garay, l’accompagne au cajon sur deux morceaux. Et quand les lumières s’éteignent, la voute céleste semble encore plus étoilée.

Jacques Lerognon

 

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