PEILLON JAZZ FESTIVAL: dimanche

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#NVmagLiveReport

Le 03/07/22 – place Arnulf – Peillon (06)

17h30, sur la scène, un grand nombre de pupitres est déjà installé. Sur le devant, trois jeunes musiciens de la région, peaufinent les ultimes réglages de leur son.

Intuition. Un trio composé du claviériste Hugo Mezzasalma, du batteur Kevin Surfaro et du bassiste Clément Douziech. Ils enchaînent les balances avec leur set, à peine le temps de changer de tenue et c’est parti pour un jazz, jazz-rock de belle facture. Dans leurs influences on pourrait citer Miles Davis ou l’ElectriK Band de Chick Corea. Mais ils ne se laissent pas enfermer dans les frontières de leurs aînés et développent déjà un style propre. Hugo brillant sur le piano acoustique est aussi très à l’aise sur le Rhodes, quant au synthé il en use plus qu’il en abuse !  Clément est aussi habile sur des basses électriques (4 ou 5 cordes) qu’il le fut à la contrebasse l’été dernier dans le groupe de Nina Papa. Et quand ils se lancent dans une longue impro déjà fort bien maîtrisée, le batteur montre qu’il est la pierre angulaire de l’ensemble. A suivre avec attention dans les années qui viennent.

Le temps pour Minino Garay de régler quelques-unes de ses percussions, désaccordées par l’intense chaleur de l’après-midi, on se retrouve peu après 21h15 pour la carte blanche à Pierre Bertrand et sa Caja Negra. Tout d’abord en septet. Deux chanteuses dont l’une est aussi danseuse et percussionniste! Minino retrouve ses fûts et baguettes et son drapeau argentin. Piano, contrebasse, guitare et le chef d’orchestre à la flûte et au sax. On commence par du Duke Ellington pour se mettre en train et cela ne faiblira pas. Que cela soit par les percussions de Minino, les chansons de Paloma Pradal, la danse flamenca de Sabrina Romero ou le retour au Duke. On voyage en Afrique, en Orient, en Espagne et bien ailleurs.

Une petite pause pour permettre aux autres musiciens de s’installer, pour le final on passe au Big Band. Neuf autres instrumentistes vont rejoindre la Caja Negra initiale avec en invité spécial, le trompettiste Randy Brecker.

En le voyant arriver sur scène, short, chaussettes blanches et casquette, on dirait un touriste américain égaré dans les rues de Peillon mais quand après quelques mesures de l’orchestre, il embouche sa trompette, la magie opère immédiatement. Le son, le souffle, le phrasé, à la fois décontracté et étonnamment précis. Ils referont un peu d’Ellington, (c’est un big band après tout !), et aussi une compo du maitre et une autre chanson de Paloma. Les chorus se succèdent. La clarinette de Stéphane Chausse, la guitare de Louis Winsberg ou le tromboniste danois Steen Nikolaj Hansen. Et même un duo de cajon.
On les aurait écouter encore un bon moment mais même à Peillon il fait que les concerts se terminent.
Quelle belle fête au jazz ce fut!

Jacques Lerognon

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