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Le 20/08/19 au Théâtre de Verdure – Nice (06)
21h tapantes, le théâtre de verdure est plein, Lenny Kaye sa guitare en main rentre sur la scène, suivit de près par le reste du groupe. Patti Smith , chevelure argentée, toute en noir sur T-shirt blanc les suit de peu. Premiers accords de Redondo Beach, un vieux titre de Horses en 1975. Ils enchaînent sur Are You Experienced, un morceau d’Hendrix qui met le public en joie. La voix de Patti est toujours aussi troublante, rageuse, incantatoire, des graves profonds alors que son corps qui ondoie, ses mains qui s’élèvent puis redescendent expriment à chaque instant une sensualité, une douceur qui contraste avec son chant. Sauf peut-être quand, plus tard dans la soirée, elle évoque son boy-friend, puis mari, le regretté Fred “Sonic” Smith à qui elle dédie, avec beaucoup d’émotion, Because The Night. Intro au piano, les premiers vers, batterie, riff de guitare. Un immense moment. Mais ce ne fut pas le seul. Quelque temps avant, on retrouvait la Patti des débuts à New York, déclamant un poème sur un riff de la basse de Tony Shanahan, quatre notes répétées qui deviennent l’intro de Beds Are Burning, le brûlot écolo-musical de Midnight oil. Jackson Smith, sa Gibson et wah-wah s’en donne à cœur joie. That’s rock’n’roll ! Tout comme le petit medley –I’m Free des Stones, Walk On The Wild Side de Lou Reed- que se paye les musiciens alors que Patti est rentré backstage pour un moment. Le fidèle Lenny Kaye (il joue avec Patti depuis 1970) en leader provisoire s’amuse et partage les parties vocales avec Tony Shanahan avant le retour de la poétesse qui viendra conclure cette promenade sur le côté sauvage. La fin du set arrive avec l’immanquable Gloria, reprise de Van Morrison, sans lequel un concert de Patti Smith ne serait pas un concert de Patti Smith. Un seul rappel, mais quel rappel! People Have The Power, manifeste politique auquel on aimerait croire encore un peu après que la musique se soit tu !
Jacques Lerognon